Paracétamol français : un médicament sous contrôle
Bientôt, une chaîne complète de production de paracétamol français sera lancée. Cela représente un effort important de relocalisation. Il devrait s’achever d’ici trois ans. Dernièrement, un communiqué conjoint des ministères de l’Économie et de la Santé a confirmé cette initiative industrielle.
Rétablir une production nationale
Cette information fait écho à un récent discours d’Emmanuel Macron. Celui-ci concernait la nécessité de rétablir une production nationale sur « […] certaines productions critiques ». Ainsi, pour y parvenir, des travaux ont d’ores et déjà commencé. Notamment avec trois grandes sociétés du secteur pharmaceutique. A savoir, Seqens, Upsa et Sanofi. L’objectif étant bientôt de produire, de conditionner et de distribuer du paracétamol français. Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministère de l’Économie, a également annoncé cette initiative. Cela, après la visite du président de la République, il y a deux jours, dans une usine Sanofi, située à Marcy-l’Étoile. De fait, Olivier Véran, ministre de la Santé, a aussi confirmé cette volonté présidentielle de relocalisation.
En effet, il a affirmé qu’il voulait que la France permette « […] à chacun d’accéder à des soins, à des traitements et à des médicaments. » A terme, cet effort devrait protéger le pays contre d’éventuelles pénuries de médicaments, jugés essentiels.
Un futur Plan d’action
Pour permettre de futures relocalisations, le Comité Stratégique des Industries et Technologies de Santé va définir un Plan d’action. Celui-ci s’appuiera sur l’analyse de différents projets. Tous iront dans le sens d’un effort industriel mené sur le territoire. De plus, ce Plan précisera la faisabilité socio-économique des projets retenus. Par ailleurs, il respectera les critères d’éligibilité établis par les mesures de soutien nationales et européennes.
Une première réalisation
Ainsi, la production de paracétamol français inaugurera la nouvelle stratégie gouvernementale. Ce choix résulte d’un constat fait pendant le confinement. En effet, lors de cette période, une forte demande de Doliprane a surgi. Or, le principe actif de ce médicament est le paracétamol. Cet antalgique sert notamment à traiter certaines douleurs. Ainsi que les poussées de fièvre. Pendant le confinement, les Français en ont beaucoup consommé.
Une enveloppe importante
Le récent communiqué qui a suivi les mesures voulues par Emmanuel Macron annonce une enveloppe importante, destinée à l’industrie pharmaceutique. Elle servira à financer une production plus locale. Dès 2020, ce budget s’élèvera à 200 millions d’euros. D’ailleurs, six laboratoires sont déjà sur les rangs pour en profiter. Il s’agit d’Abivax, Innate Pharma, Inotrem, Osivax, Xenothera et Genoscience. Au total, les aides accordées se chiffreront à 78 millions d’euros. Par ailleurs, huit projets français vont aussi en bénéficier. Ils font partie de l’appel à projet baptisé European Innovation Council, lancé en mars dernier. Ces projets vont eux aussi profiter d’une aide, d’environ 57 millions d’euros. Parmi eux, quatre concernent les recherches sur la Covid-19. Ces travaux viendront compléter la relocalisation du paracétamol français.
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