Mobilité propre : un principe vital
Dans un environnement où obtenir une mobilité propre, pour limiter la pollution et les émissions de gaz à effet de serre, est devenu un principe essentiel, assainir globalement les transports reste un sujet majeur. De nouvelles mesures, destinées à améliorer la santé publique, viennent d’être présentées et défendues par Élisabeth Borne, la ministre des Transports. Ces nouvelles dispositions pourraient aboutir à une loi d’orientation sur les mobilités.
Un nouveau Plan proposé
Cette proposition de loi en faveur d’une mobilité propre, centrée sur la réduction des effets néfastes de la voiture individuelle et la protection du climat, encourage les collectivités à être plus actives dans ce domaine. Nicolas Hulot, en charge de la Transition écologique, soutient pleinement le Plan ébauché par Élisabeth Borne, impatient de voir la France se décider à « […] prendre le taureau par les cornes ». Aujourd’hui, les transports demeurent en France la première source d’émissions de gaz à effet de serre. Additionnée à d’autres sources de pollution, cette nuisance appauvrit considérablement la qualité de notre air. Des mesures de contrôle réalisées dans le pays ont d’ailleurs conduit Bruxelles à épingler une quinzaine zones françaises pour la mauvaise qualité de leur air. Vendredi dernier, la ministre des Transports a insisté sur l’engagement nécessaire des collectivités territoriales pour améliorer cette situation, potentiellement délétère. En échange, elle leur a promis un cadre réglementaire avantageux pour développer une mobilité propre.
Des zones moins polluantes
La quinzaine de territoires identifiés comme étant les plus pollués, parmi lesquels les villes d’Aix-en-Provence, de Lyon, Marseille, Nice, Strasbourg, devront créer d’ici 2020 des zones dites « à faible émission » (ou zones ZFE). Ces zones seront caractérisées par une circulation réduite de leurs véhicules les plus polluants. Afin de mettre en place ces zones spécifiques, des engagements seront signés dès le mois d’octobre prochain.
L’automobile et les camions polluants visés
Afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, le Gouvernement prévoit de ne plus vendre de voitures neuves, émettrices de ces gaz, d’ici 2040. Par ailleurs, l’exécutif veut multiplier par cinq les ventes de véhicules électriques, et par quinze celle des poids lourds peu polluants d’ici 2025. Enfin, une aide à l’installation de bornes de recharge pour véhicule électrique devrait être accordée.
Covoiturage et dispositif anti-Diesel
De plus, les collectivités seront encouragées à favoriser le covoiturage, sur des voies réservées. Elles s’inspireront pour cela du modèle déjà expérimenté dans les Hauts-de-Seine, sur l’A86. Parallèlement, des efforts seront menés pour « verdir » tous les moyens de transports classiques. Le système du bonus-malus, appliqué à l’achat d’un véhicule neuf, attribué par rapport à ses émissions de CO2, sera aussi renforcé. Concernant les achats de poids lourds, ceux qui ne roulent pas au Diesel seront favorisés.
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