Métro parisien : un réseau à améliorer.
Le projet de loi traitant de l’organisation des futurs Jeux Olympiques et Paralympiques dans la Capitale en 2024, adopté ce 31 janvier par le Sénat, comprend une mesure destinée à améliorer l’accessibilité du métro parisien pour les personnes handicapées et à mobilité réduite.
Le projet de loi traitant de l’organisation des futurs Jeux Olympiques et Paralympiques dans la Capitale en 2024, adopté ce 31 janvier par le Sénat, comprend une mesure destinée à améliorer l’accessibilité du métro parisien pour les personnes handicapées et à mobilité réduite.
Muriel Jourda, rapporteur de la Commission des lois, a rappelé lors des récents débats qu’aujourd’hui seulement 3 % des stations de métro parisiennes étaient équipées pour être aisément accessibles aux personnes en situation de handicap. L’organisation des prochains Jeux devrait donc servir à repenser cette accessibilité insuffisante, ce qui permettrait de faciliter l’intégration sociale des personnes handicapées. Pour que cette amélioration devienne effective, les procédures administratives liées à ces travaux doivent absolument être allégées, afin d’accélérer leur déroulement.
L’avenir incertain du Grand Paris Express, projet ferroviaire francilien d’une ampleur considérable, a assombri les débats. La Cour des Comptes vient en effet de rendre public un rapport inquiétant sur les coûts exponentiels de cet énorme chantier. Alors que son budget initial avait été évalué dans un premier temps à 25,5 milliards d’euros, son coût réel aurait déjà atteint les 38,5 milliards d’euros. Par ailleurs, les retards accumulés et le financement problématique qui affectent la réalisation du Grand Paris Express pourraient, à terme, conduire à une mobilité globalement insatisfaisante en Île-de‑France. L’ensemble des problèmes évoqués a d’ailleurs contraint Élisabeth Borne, ministre des Transports, à demander devant les sénateurs un calendrier plus réaliste, dans lequel le chantier Grand Paris Express pourrait être effectivement finalisé.
Concernant un meilleur accès au réseau des transports francilien en 2024 pour les personnes handicapées, l’organisme Île-de-France Mobilité, jadis le STIF, a assuré sur son site Internet qu’à cette date : «[…] la totalité des transports collectifs de surface seront accessibles aux personnes à mobilité réduite, ainsi que les principales gares. » Le délai de plus de six ans qui sépare de cette échéance, s’il semble confortable, est en réalité très court.
Grâce à une intervention de dernière minute menée par Elisabeth Borne, le déroulement du chantier du métro du Grand Paris devrait dès à présent s’accélérer. Reste à espérer maintenant que la cause de l’accessibilité des personnes handicapées y sera plaidée à sa juste valeur, sans être négligée.