Maltraitance des personnes vieilles et handicapées : une honte doublement taboue.
En écho à la récente mobilisation des personnels employés dans les maisons de retraite médicalisées (EHPAD), qui dénonçaient leurs manques d’effectifs et de moyens, une commission dont le but est de contrer la maltraitance des personnes âgées ou handicapées sont victimes vient d’être installée, ce 19 février 2018.
En écho à la récente mobilisation des personnels employés dans les maisons de retraite médicalisées (EHPAD), qui dénonçaient leurs manques d’effectifs et de moyens, une commission dont le but est de contrer la maltraitance des personnes âgées ou handicapées sont victimes vient d’être installée, ce 19 février 2018.
Annoncée de façon conjointe par la Secrétaire d’État au Handicap, Sophie Cluzel, très impliquée dans ce dispositif, et la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, cette commission est chargée de « […] faire des propositions sur le risque de maltraitance dans tous les lieux de vie, que ce soit à domicile ou en établissement. » Elle aura notamment pour but : « […] d’améliorer la connaissance d’un phénomène longtemps tabou, faciliter le repérage, le signalement et le traitement de situations de maltraitance, promouvoir la bientraitance et l’accompagnement des acteurs dans le quotidien. »
Ce dispositif gouvernemental est destiné à mettre rapidement en place des solutions pour empêcher la maltraitance des personnes âgées et/ou handicapées. Présidée par le conseiller d’État Denis Piveteau, cette commission bénéficie notamment du soutien du Haut Conseil de la Famille, de l’Enfance et de l’Âge (HCFEA) et du Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées (CNCPH). Ces deux organismes ont désigné des experts qu’ils estiment qualifiés pour contribuer efficacement à ce programme. Leurs compétences ont été validées en raison de leur connaissance approfondie du domaine des soins apportés aux personnes en situation de dépendance et de vulnérabilité.
Des représentants du ministère des Solidarité et de la Santé, de celui de la Justice, du ministère l’Intérieur, des Agences Régionales de Santé, et de divers Conseils Départementaux viennent renforcer les ressources cette commission. Celle-ci étudiera les situations actuelles, souvent sous-estimées, des personnes âgées ou handicapées, victimes d’atteintes graves à leur dignité, aussi bien dans des établissements spécialisés qu’à domicile. Une nouvelle journée d’action, prévue le 15 mars prochain, consacrée aux problématiques liées au grand âge, mettra en avant toutes les difficultés subies par les établissements dédiés aux personnes âgées (maisons de retraite non-médicalisées, hôpitaux gériatriques, unités de soins de longue durée), dans lesquels des actions urgentes doivent être entreprises.