Lundi de Pentecôte : une journée en faveur de la solidarité.
Depuis 2004, cette journée sans travail est censée contribuer au financement de l’aide apportée aux personnes atteintes d’une perte d’autonomie, en leur apportant une meilleure prise en charge. Initialement, cette décision a été déclenchée par la découverte de carences criantes dans l’assistance fournie aux personnes âgées, révélées par la canicule tragique de 2003.
Désormais, les employeurs publics et privés versent à la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) une contribution estimée à 0,3 % de la masse salariale. Les revenus générés par des placements et du patrimoine sont également intégrés à cet effort social, eux aussi à hauteur de 0,3 %.
Selon la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie, chargée de récupérer les sommes ainsi collectées, l’année 2018 devrait permettre de rassembler plus de 2,4 milliards d’euros, grâce à la Contribution Solidarité Autonomie (CSA). À ce montant, devrait se rajouter celui de la Contribution Additionnelle de Solidarité pour l’Autonomie (CASA). Cette dernière contribution avait rapporté près de 744 millions d’euros en 2017. On estime qu’entre 2004 et 2017, soit en 13 ans, cette journée de Pentecôte a permis de collecter un total de plus de 33 milliards d’euros.
Juridiquement, la loi prévoit que la CSA soit utilisée chaque année pour financer divers dispositifs, individuels et collectifs, aidant à compenser la perte d’autonomie. Cette contribution est ainsi répartie : 60 % octroyés aux personnes âgées (financement d’établissements et de services, et versement de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), attribuée aux personnes vivant à domicile ou en établissement spécialisé) ; et 40 % bénéficiant aux personnes handicapées (26 % dédiés à la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) et aux Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH), ainsi que 14 % alloués aux établissements et services médico-sociaux).
Les 2,42 milliards d’euros attendus en 2018 dans le cadre de la Contribution CSA seront donc diversement répartis entre les personnes âgées et handicapées, notamment dans les diverses structures médico-sociales destinées à les accueillir.
Pour plus d’informations sur l’activité du CNSA : https://www.cnsa.fr