Logements « évolutifs » : une définition précise de ces habitats particuliers sera rapidement fournie.Sophie Cuzel, la secrétaire d’État aux Personnes handicapées, a récemment déclaré ce 4 juin, au cours d’une émission sur RTL, que 10 % des logements prévus par l’article inclus dans la loi logement, dite loi ELAN, seront « évolutifs ». Cela signifie qu’ils seront construits au préalable pour être aisément accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Ce qu’implique l’adjectif « évolutifs » sera bientôt expliqué et détaillé dans un prochain décret. Celui-ci devrait rassurer les personnes se trouvant en situation de handicap.
En fait, ce type particulier d’appartement sera prévu dans les futurs programmes immobiliers afin de permettre des aménagements faciles, sans gros travaux ni frais trop importants. Pour être plus clair, le mot « évolutifs » aurait pu être aisément remplacé par l’adjectif « modulables ».
Intégrés à des logements sociaux, ces habitats spécifiques bénéficieront de parties communes et de toilettes ayant une accessibilité accrue. Ainsi, leurs habitants pourront y circuler et recevoir des visites en fauteuil roulant.
En anticipant des aménagements possibles, cette mesure gouvernementale permettra des coûts de construction plus faibles, avec des délais d’élaboration écourtés. Sophie Cuzel a précisé que : « Les associations sont tout à fait au courant […] ».
Cependant, certaines d’entre elles, comme APF France Handicap, exprime ce reproche : « Le concept même de logements évolutifs est source de discrimination indirecte […] ». L’Association craint donc que les bailleurs privés ou sociaux ne se servent de cet article de loi pour discriminer les personnes handicapées, par crainte de travaux plus complexes à réaliser.
Une dizaine d’associations se sont déjà montrées inquiètes face à cette nouvelle disposition, qui va selon elles : « […] à l’encontre des besoins, quantitatifs et qualitatifs des personnes en situation de handicap et des personnes âgées. » N’hésitant pas à qualifier cette mesure de « grave régression sociale », elles ont déclaré dans un communiqué qu’elles considéraient cet article comme : « […] l’introduction de quotas de logement, discriminatoires, en contradiction avec le droit des personnes à choisir librement leur lieu de vie. »
APF France Handicap a reproché au Gouvernement, qui avait promis de faire du Handicap la priorité de son quinquennat, de ne pas respecter ses engagements.
Dans les semaines à venir, l’exécutif aura donc fort à faire pour apaiser toutes ces critiques et rassurer les Associations concernées en défendant la notion même de logements évolutifs…
La suggestion du Bulletin des Communes sur les logements évolutifs …
- Consultez le site de l’APF pour en savoir plus