Intelligence Artificielle : des propositions concrètes pour développer efficacement ce secteur.
Pour intensifier et améliorer les usages multiples de l’Intelligence Artificielle, aussi bien en France qu’en Europe, le rapport que vient de produire le député et mathématicien Cédric Villani propose de faciliter les échanges de données, tout en veillant, ce qui peut sembler paradoxal, à mieux les protéger.
Ce rapport préconise notamment de donner accès, dès 2019, à tous les chercheurs et aux entreprises européennes aux « […] données publiques disponibles : météorologiques, agricoles, de transports, d’énergie, de biodiversité, de climat, de déchets, cadastrales, de diagnostic de performance énergétique. » Cette meilleur circulation des informations pourrait permettre de mener des actions plus efficaces dans divers secteurs clés de la vie urbaine et de la politique publique, comme : « la rénovation mutualisée de l’habitat, la facilitation des circuits courts, la valorisation des déchets des particuliers et des industriels, les permis de construire. » Utilisée dans un but prévisionnel, l’Intelligence Artificielle pourrait également, selon le député Cédric Villani, améliorer les flux du trafic routier, affiner les prévisions météo, évaluer les différentes causes de pollution, ou anticiper des catastrophes naturelles, causées par des crues ou des intempéries exceptionnelles. Ce rapport préconise donc de faciliter à l’État et aux collectivités territoriales l’accès aux données personnelles des citoyens, tout en veillant à une protection accrue de celles-ci, afin que leur utilisation ne puisse en aucune manière être détournée.
Évalué aujourd’hui à environ 70 milliards d’euros par an, le budget alloué à l’Intelligence Artificielle demeure à ce jour encore trop peu consacré à l’innovation, ce pour des raisons juridiques ou culturelles, ou en raison de pures contraintes opérationnelles. L’une des propositions phares de ce rapport est donc de nommer un « coordinateur interministériel pour la mise en œuvre de la stratégie ». Ce poste, comparable à celui du haut délégué déjà en activité en Angleterre, serait placé sous l’autorité du ministre responsable du Numérique. Il aurait alors pour fonction de : « […] coordonner l’action gouvernementale et de constituer l’interface entre les secteurs public et privé. »