Inquiétude des retraités : des revendications pour protéger le pouvoir d’achat
Hier, l’inquiétude de très nombreux retraités a conduit leur intersyndicale à organiser huit manifestations solidaires, dont une à Brest. Leurs banderoles demandaient notamment qu’aucune hausse de la CSG ne soit appliquée, même pour les retraites jugées élevées. Par ailleurs, ces retraités ont réclamé d’être exonérés de toutes cotisations sociales.
Une crainte centrale
Selon l’Union syndicale des retraités de la CGT, la baisse du pouvoir d’achat est une crainte centrale pour ses adhérents. Pour preuve, le 31 janvier dernier, cette revendication majeure avait déjà mobilisé les syndicats CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR et LSR. En effet, pour l’intersyndicale qui anime ce mouvement, la situation financière des retraités ne cesse de s’aggraver depuis 2014. Aujourd’hui, cet affaissement mettrait en difficulté 60 % des retraités. Ainsi, certains seraient même dans l’incapacité de boucler leurs fins de mois. De plus, l’annulation par le Gouvernement de l’augmentation de la CSG, pour les retraités touchant moins de 2.000 € par mois, est jugée trop limitée. Maintenant, ce que les syndicats demandent, c’est une exonération totale.
Des attentes précises
Actuellement, l’inquiétude des retraités pour leur pouvoir d’achat est réelle.Les mobilisations précédentes des retraités, associées au mouvement des Gilets jaunes, ont déjà donné des résultats concrets. Pourtant, les syndicats veulent que l’exécutif soit encore plus généreux. Désormais, ils réclament une revalorisation de toutes les pensions, avec un montant plancher à hauteur du Smic, dans le cas d’une carrière complète. De plus, ils attendent que la Sécurité sociale prenne en charge à 100 % la perte d’autonomie. Enfin, ils veulent que les montants des retraites soient systématiquement indexés sur l’inflation annuelle. Pour eux, la hausse de 0,3 %, accordée le premier janvier dernier, est nettement insuffisante.
Des revendications tirées du Grand Débat National
Aujourd’hui, malgré leur participation active aux réunions du Grand Débat National, les retraités ont l’impression de pas avoir été entendus. De fait, ils continuent d’éprouver une sensation d’inertie de la part du Gouvernement. Pourtant, ils disent qu’ils vivent parfois des situations désespérées sur le territoire. Hier à Brest, pour mieux se faire entendre, ils ont choisi un lieu symbolique : le square Marc-Sangnier. En effet, ce square est situé à proximité de la Direction départementale des finances publiques. A cette occasion, une pétition destinée au président Macron, intitulée « Le printemps des retraités », a été distribuée parmi les manifestants. Une nouvelle preuve de l’inquiétude des retraités.
- Nous vous invitons à lire également notre article sur le projet d’indexation pour les retraites les plus modestes
- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article du site dEurope1