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La fin de l'auto-train pourrait être décidée pour décembre prochain par la SNCF.

Fin de l’auto-train : une suppression fortement envisagée

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Fin de l’auto-train : un service en déclin. La fin de l’auto-train, ce service de transport ferroviaire de voitures créé dans les années 80, pourrait se confirmer au mois de décembre prochain. Cette décision pourrait être prise par la SNCF, en raison d’une rentabilité devenue trop problématique. Si ce choix se confirmait, il entraînerait la suppression de 33 postes. En remplacement, des alternatives par la route pourraient alors être mises en place.

Un arrêt très probable

D’après le groupe ferroviaire, il ne sera bientôt plus possible de faire voyager des voitures sur les plateformes de ces trains spéciaux. Ainsi, un arrêt effectif de l’auto-train serait envisagé pour le 14 décembre. Si cette décision était confirmée, elle tirerait un trait sur un service qui existait depuis soixante ans. Ce serait alors la fin d’une époque. Pour expliquer cette disparition possible, la SNCF a expliqué que l’auto-train était devenu un marché trop restreint. En effet, depuis des mois, ce service est confronté à un taux de remplissage insuffisant. Pour qu’il reste rentable, la SNCF devrait augmenter ses tarifs. Cette hausse serait alors forcément contestée. En effet, actuellement, les deux tiers des clients trouvent déjà que l’auto-train est trop cher. Or, en réalité, il est devenu nettement déficitaire.

Un service déjà réduit qui préfigure la fin de l’auto-train

L’auto-train montre des signes de faiblesse évidente depuis deux ans. Cet essoufflement a notamment entraîné une réduction sensible des gares qu’il dessert. Ainsi, leur nombre a baissé de plus de la moitié, passant de treize à six. Aujourd’hui, les villes qui ont été conservées sont Avignon (Vaucluse), Fréjus (Var), Marseille (Bouches du Rhône), Nice (Alpes-Maritimes), Paris-Bercy (Ile-de-France) et Toulon (Var). Par ailleurs, la quantité globale de voitures transportées a aussi chuté de moitié. En 2016, elle était de 62.000, alors qu’en 2018, elle est passée à seulement 33.500 véhicules.

Une clientèle restreinte

Depuis plusieurs années, le profil des clients de l’auto-train est bien défini. Principalement, il est utilisé par des Franciliens âgés de plus de 60 ans. Ces derniers sont issus de catégories socioprofessionnelles supérieures. En général, ils utilisent ce service pendant l’été, pour éviter de conduire alors qu’ils se rendent dans leur résidence secondaire.

Des associations et des syndicats opposés

La SNCF pourrait cesser de faire rouler l’auto-train.

Des associations d’usagers des transports en commun, comme la FNAUT, sont fermement opposées à ce projet d’abandon par la SNCF. Pour elles, c’est un service supplémentaire qui disparaîtrait. Il viendrait s’ajouter à l’arrêt des trains de nuit et des petites lignes transversales. De son côté, le syndicat Sud-Rail considère que, d’un strict point de vue écologique, cet arrêt serait un véritable « non-sens ». En effet, remplacer l’auto-train par un service de camions, ou de chauffeurs dédiés, serait une solution plus polluante, plus lente et encore plus chère. De plus, même si des villes nouvelles étaient desservies, cette évolution ne serait pas non plus rentable.

Des solutions plus chères

En attendant, sur le site Oui.sncf, le groupe propose déjà de faire conduire sa voiture par un chauffeur particulier, ou de choisir un transport par camion. Pour une Clio, acheminée en camion entre Paris et Nice, le tarif annoncé est de 504 €. Si l’on choisit plutôt un chauffeur professionnel, le prix monte à 884 €. Comparativement, aujourd’hui, un trajet par auto-train ne coûte que 243 €.

  • Nous vous invitons à lire également notre article sur l’alternative sur le train à l’hydrogène