La privatisation du groupe Aéroports de Paris suscite une vive opposition.

Privatisation d’Aéroports de Paris : un référendum demandé

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Privatisation d’Aéroports de Paris : une vive opposition

La privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), aussi appelé aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, suscite actuellement une vive opposition. En effet, pour la première fois, plus de 185 parlementaires sont réfractaires à cette privatisation. Ce seuil atteint permet d’organiser un Référendum d’Initiative Partagée (RIP).

Une opposition de tous bords

Mardi dernier, des parlementaires de tous bords ont annoncé qu’ils avaient réuni assez de signatures pour organiser un Référendum d’Initiative Partagée. Cette opposition s’élève contre la privatisation d’Aéroports de Paris. A l’origine, la loi Pacte sur les entreprises a motivé ce projet très important. Aujourd’hui, le Parlement examine toujours cette loi. En consultant les Français sur ce projet, ces parlementaires veulent « […] éviter l’irrémédiable ». C’est la première fois qu’on voit une telle procédure en France.

Une entreprise trop politicienne ?

Un nombre important de parlementaires s’est opposé à la privatisation d’ADP.

Désormais, pour que cette proposition parlementaire de privatisation soit acceptée, elle doit être validée par le Conseil constitutionnel. Pour cela, elle doit être signée par 10 % du corps électoral. Ce pourcentage représente 4,5 millions de citoyens français. Les opposants à cette privatisation lui reprochent d’être une « entreprise purement politicienne ». Autrement dit, ils la considèrent comme une grave erreur. Pour eux, en cas d’accord, cette décision reproduirait la faute déjà commise avec la privatisation des autoroutes. De fait, de par son importance, cette initiative mérite réflexion. Il faut rappeler que l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle occupe plus de la moitié de la commune de Roissy-en-France. De plus, l’année dernière, le chiffre d’affaires de ce groupe international a atteint les 4,47 milliards d’euros.

Un objectif de financement

Avec la privatisation d’Aéroports de Paris, ainsi que celle de La Française des Jeux et d’Engie, le but de l’Etat est de réunir un fonds « pour l’innovation de rupture ». Celui-ci, évalué à 10 milliards d’euros, devrait ensuite servir à financer de futurs projets technologiques. Notamment dans le domaine de l’Intelligence Artificielle et de la nano-électronique. Cependant, privatiser un tel groupe, classé premier de son secteur, capable d’accueillir 281 millions de passagers, ne fait pas l’unanimité. Aujourd’hui, en valeur, l’Etat ne détient que 50,6 % du groupe Aéroports de Paris. Parmi les entreprises cotées au CAC 40, ADP est classé à la deuxième place. Juste après EDF. Une valeur évaluée à plus de 9,7 milliards d’euros. Ce chiffre représente environ 12 % du portefeuille boursier des participations de l’Etat.

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