Désormais, les consommateurs peuvent se servir avant d’acheter d’indices de réparabilité. Ils sont visibles dans les magasins et sur les sites Internet. Bientôt, cette information deviendra obligatoire. Au final, cette transparence a pour but d’encourager chez les industriels des réflexes de production plus vertueux. En les poussant, dès la conception de leurs produits, à les rendre plus durables. Ce qui devrait aboutir à une production globale plus responsable.
Cibler les produits électriques et électroniques
En priorité, le dispositif des indices de réparabilité concerne fortement le secteur des smartphones. En effet, celui-ci encourage depuis des années à changer sans cesse de mobile. Sans prévoir, en cas de panne, une éventuelle réparation de ces appareils. En théorie, pour un constructeur, le barème à utiliser peut atteindre un maximum de 782 points clés. Cependant, au final, l’ensemble de ces critères techniques engendre une notation pondérée sur 10. Celle-ci se matérialise par un code de différentes couleurs, aisément lisible par le grand public. Par ailleurs, ce calcul tient compte de règles spécifiques à chaque type de produit.
Concrètement, en limitant le rachat d’appareils, le cycle de renouvellement de certains produits high-tech peut se ralentir. A terme, cela aura forcément une incidence sur l’environnement. Notamment, en limitant les extractions de terres rares, qui sont très polluantes pour la nature. Grâce aux indices de réparabilité, le Gouvernement espère atteindre un taux de 60 % de réparations des produits électriques et électroniques d’ici les cinq prochaines années.
Des indices de réparabilité pour empêcher l’obsolescence programmée
L’objectif principal du dispositif des indices de réparabilité est de lutter contre l’obsolescence programmée. Cette interdiction figure dans le Code de la Consommation, réprimée par l’article L.441-2. En France, depuis 2015, ce texte prévoit de poursuivre les sociétés qui n’hésitent pas à utiliser ce procédé opaque. A savoir, celles qui ont délibérément recours à « […] un ensemble des techniques par lesquelles une société vise à réduire délibérément la durée de vie d’un produit pour en augmenter le taux de remplacement. » En cas de fraude manifeste, cette pratique peut alors entraîner une amende pouvant aller jusqu’à 30.000 euros d’amende et deux ans de prison. De plus, cette amende peut ensuite passer à 5 % du chiffre d’affaires moyen annuel de la société fautive.
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