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L'hyperconnexion digitale guette plus d'usagers numériques qu'on ne le croit.

Hyperconnexion digitale : un mal moderne largement sous-estimé

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Hyperconnexion digitale : un danger sournois

Une récente étude effectuée par le cabinet Elabe, pour AXA Prévention, a démontré que les Français estimaient passer juste 4 heures et 6 minutes par jour devant leurs écrans. En réalité, cette durée est largement sous-évaluée. En fait, cette erreur cache une hyperconnexion digitale nettement plus importante.

Des sollicitations permanentes

De nos jours, comme beaucoup de personnes connectées, les Français consultent à haute dose, parfois sans arrêt, les écrans de leurs smartphones, de leurs ordinateurs et de leurs tablettes. Sans parler de leurs télévisions. Cependant, cette accumulation d’heures passées devant des écrans finit tellement par se banaliser qu’elle devient « normale ». Au point de ne plus être ressentie comme excessive. Or, dans certains cas, elle l’est. De fait, le sondage qui affirme que le temps quotidien, professionnel ou privé, passé devant un écran n’est que de 4 heures et 6 minutes, est forcément en dessous de la réalité. Dans l’enquête réalisée par le cabinet Elabe, sur plus de 1.000 personnes, seulement deux sondés sur trois ont admis qu’ils souffraient de dépendance vis-à-vis des écrans. Or, quand on dissèque vraiment la durée que l’on consacre à nos outils numériques, on s’aperçoit que beaucoup d’entre nous se trompent lourdement.

Une perception faussée

L’hyperconnexion digitale est un risque qui est largement sous-estimé par les Français.

Plus précisément, plus de 60 % des personnes sondées avouent que leur premier geste, dès leur réveil, est de consulter leur smartphone ou leur tablette. Ensuite, pour un pourcentage à peine plus faible (58 %), les personnes interrogées continuent de regarder un écran. Notamment, pour absorber des informations données par leur téléviseur ou leur smartphone. Parfois même simultanément. De plus, certains ajoutent encore à ce réflexe une pratique ludique. Par exemple, via leur mobile (les adeptes de Candy Crush comprendront).

Une forme de compulsion

Enfin, presque 50 % des sondés avouent que, sans raison précise, ils consultent leurs smartphones environ toutes les dix minutes. Juste pour vérifier s’ils n’auraient pas, par « hasard », rater un message. Cet ensemble d’habitudes numériques sont les principaux ingrédients de l’hyperconnexion digitale. Or, leur fréquence est telle qu’on peut affirmer, sans se tromper, que les 4 heures et 6 minutes, données comme temps moyen passé devant un écran, sont certainement sous-estimées. Surtout lorsqu’on sait qu’un Français passe déjà chaque jour plus de 3 heures et demi devant sa télévision.

Le syndrome d’une crainte inconsciente

Chez certains utilisateurs, totalement dépendants de leur smartphone, l’hyperconnexion digitale exprime en fait une anxiété profonde. Celle de se sentir rejeté par les autres. Cette crainte, bien connue des addictologues, s’appelle l’athazagoraphobie. Cette pathologie se révèle quand on supporte très mal de ne pas recevoir rapidement une réponse à un SMS ou à un e-mail. Cette angoisse peut encore s’amplifier à cause des réseaux sociaux. Car ils notent et jugent très souvent leurs utilisateurs. En conclusion, prendre conscience d’une éventuelle dépendance numérique est le premier pas vers un usage mieux maîtrisé des écrans qui nous entourent.

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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.