Harcèlement scolaire : une pratique qui s’étend
Hier, une Journée nationale a été consacrée à la lutte contre le harcèlement scolaire. En France, on estime que ce fléau, particulièrement dangereux, fait environ 700.000 victimes par an.
Un fléau connu et analysé
La 4° Consultation nationale de l’UNICEF, consacrée aux enfants et aux adolescents entre 6 et 18 ans, a révélé qu’environ 50 % d’entre eux ont déjà été victimes de harcèlement scolaire. Ce, dès l’âge de 7 ans. De plus, on a pu aussi observé que ce phénomène social touchait le monde entier. Enfin, il a tendance à empirer. Son ampleur, constaté dans tous les pays, oblige à le dénoncer et à en prendre conscience. De fait, tenter de le minimiser aurait pour seule conséquence de l’aggraver. D’autant plus que l’âge des victimes, particulièrement jeunes, pousse désormais à mettre en place des solutions rapides, voire urgentes.
Une définition claire du harcèlement scolaire
On qualifie de harcèlement scolaire différentes formes de violences, subies par un enfant. Celles-ci sont toujours exercées par ses camarades. Ainsi, ces agressions peuvent être physiques, verbales ou sociales. Souvent, elles ont des connotations sexuelles, notamment quand elles s’exercent au moyen de la cyberviolence. Globalement, tous ces comportements sont identifiés comme du harcèlement scolaire quand ils sont « […] intentionnels et agressifs, survenant de manière répétée, dans une situation de déséquilibre de pouvoir, réelle ou perçue. »
Une banalisation préoccupante et dangereuse
Fréquemment, les conséquences des situations de harcèlement scolaire entraînent des séquelles physiques, psychologiques, émotionnelles et affectives. Par ailleurs, ces situations provoquent très souvent des décrochages scolaires. De plus, différentes études ont observé que les victimes n’étaient pas les seules concernées. En effet, en agressant, les harceleurs sont également impactés de façon négative. De même que les témoins d’actes de harcèlement, qui deviennent à leur tour des victimes. Même si ces enfants subissent ces pratiques de façon indirecte. Actuellement, on considère que les agressions scolaires tendent à se banaliser. D’ailleurs, les experts dans ce domaine estiment que le harcèlement scolaire a probablement été subi par tous les élèves, au moins une fois durant leurs études. Ce constat prend en compte aussi bien les victimes que les harceleurs ou les témoins.
Une pulsion sociale à canaliser
Le harcèlement scolaire fait de nombreuses victimes dans les établissements français.Caractérisé comme une pratique de groupe, le harcèlement scolaire s’explique surtout par le besoin chez certains de s’unir pour renforcer un sentiment de puissance. Pour l’obtenir, ils éprouvent alors le besoin d’attaquer une victime, qu’ils jugent plus faible qu’eux car elle est isolée. Le risque de ce comportement est parfois de conduire à une perte totale de toute valeur, sans éprouver la moindre culpabilité.
Des parades possibles
Heureusement plusieurs solutions existent pour lutter contre ce fléau. Principalement, elles consistent à renforcer chez les enfants et les adolescents l’estime de soi. Cela permet de développer chez eux une plus grande empathie. Par la suite, cela fera d’eux des adultes plus tolérants. Pour obtenir des résultats concrets dans la lutte contre le harcèlement scolaire, la formation des enseignants et du personnel encadrant est un outil essentiel. Il doit donc être renforcé. De plus, ces compétences doivent s’étendre aux médecins et aux psychologues, confrontés à des cas de harcèlement. Enfin, pour être réellement efficace, la prévention du harcèlement entre les enfants doit s’étendre en dehors des établissements scolaires. Car ces pratiques touchent toutes les structures qui accueillent des jeunes. Notamment les centres sportifs ou de loisirs.
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