Gratuité des transports : un projet à l’étude, actuellement envisagé à Paris.
Anne Hidalgo, maire de Paris, a demandé à trois de ses adjoints, s’appuyant sur les avis d’experts français et étrangers, d’étudier les retombées qu’aurait la mise en place de transports en commun totalement gratuits dans la Capitale, et ses diverses conséquences sur la vie des citoyens.
L’objectif d’un tel projet serait d’améliorer sensiblement la qualité de l’air, et par conséquent la santé des habitants, en réduisant l’usage des voitures individuelles, par définition polluantes. Intensifier l’utilisation des transports en commun en les rendant gratuits, favorisant ainsi une mobilité plus propre, pourrait alors devenir l’un des ingrédients majeurs de la qualité de vie dans la Capitale. Cette décision pourrait ensuite être étendue à toutes les grandes métropoles dotées d’un métro, ou d’un réseau de bus ou de tramways. Comme l’a déclaré Anne Hidalgo : « La question de la gratuité des transports peut être l’une des clefs de la mobilité urbaine de demain. » Les retombées d’un tel dispositif méritent effectivement d’être étudiées, sans Å“illères ni a priori, étant donné l’enjeu écologique de taille qu’elles pourraient constituer pour le futur.
Depuis février dernier, l’Allemagne étudie activement elle aussi un projet similaire. Celui-ci est en phase de tests, expérimentés pour l’instant dans cinq grandes villes allemandes, dont Bonn et Essen, peuplée de 600.000 habitants. Parmi les cités européennes ayant déjà adopté ce principe de gratuité, Tallinn, la capitale de l’Estonie, l’a appliqué à ses transports en commun depuis 2013.
Avant de se prononcer sur la faisabilité d’un tel projet à Paris, il faudra d’abord analyser s’il peut être étayé par un modèle économique viable, car pour l’instant, rien ne permet encore de l’affirmer. Cette gratuité envisagée devra en effet être forcément compensée, comme l’a souligné Anne Hidalgo, par : « […] d’autres sources de financement pour supporter le coût des transports en commun. » Dans les prochaines semaines, Jean-Louis Missika, adjoint en charge du développement économique, Christophe Najdovski, adjoint en charge des transports, et Emmanuel Grégoire, adjoint en charge des finances, présenteront un calendrier et un cahier des charges relatifs de cette étude. Celle-ci associera les groupes politiques représentant le Conseil de Paris, regroupant à la fois des membres de la majorité et de l’opposition.