Facebook : des soupçons de manipulations électorales.
Le New York Times vient d’accuser Facebook d’avoir permis l’utilisation des données personnelles de plus de 50 millions de ses utilisateurs à des fins électorales, par le biais de l’agence anglaise d’analyses Cambridge Analytica.
Ce scandale atteint durement le réseau social et Mark Zuckerber, son fondateur. Suite à cette accusation d’usage caché de données privées, une commission d’enquête britannique pourrait s’intéresser de très près au fonctionnement interne, jusqu’ici opaque, de la célèbre plateforme. Les remous causés par cette dénonciation ont déjà fait baisser de plus de 7 % le cours de Facebook. Ce n’est pas la première fois que le réseau social est attaqué au sujet de l’utilisation qu’il ferait de la masse d’informations qu’il détient, mais ce nouvel épisode est le plus grave. Les médias se sont en effet jetés sur cette affaire, pour la commenter abondamment. À cette occasion, le célèbre lanceur d’alerte Edward Snowden a déclaré que la plateforme n’était en fait qu’un « […] réseau de surveillance qui a réussi à se faire passer pour un réseau social. » Actuellement, l’ombre de Big Brother plane fortement sur le réseau, qui peine à se justifier. Facebook se défend en affirmant que ses dirigeants n’étaient pas informés de l’acquisition de ces informations, qui en plus n’étaient censées être utilisées que pour des raisons scientifiques, et pas pour faire du profilage politique. Des arguments maladroitement exposés, qui ont du mal aujourd’hui à convaincre.