Fibre numérique : de nouvelles subventions attendues. La fibre numérique, pivot du Plan France Très Haut Débit (THD), a besoin de fonds supplémentaires pour qu’on puisse la déployer, comme prévu, sur tout le territoire. Notamment dans les zones où travaillent les Réseaux d’Initiative Publique (RIP).
Un succès évident pour le déploiement de la Fibre numérique
D‘après les bilans réalisés par l’ARCEP, la haute Autorité des Télécoms, fin juin 2018, 11,7 millions de logements français ont désormais accès aux offres de fibre optique jusqu’au logement (raccordements FTTH). A cette même date, 3,9 millions d’abonnements utilisant cette technologie ont été contractés. Cela représente environ 1,3 million de signatures faites en un an. Cela démontre le succès indéniable rencontré par la fibre numérique sur le territoire.
Un différentiel à combler
Pour l’instant, le Gouvernement, conscient des efforts menés par les opérateurs officiels, a prévu de leur accorder de nouvelles subventions. Elles devraient être accessibles dès l’année prochaine. Mais comment les collectivités vont-elles financer les opérateurs privés ?
Selon les calculs de l’Etat, dans les zones dite « AMEL » (pour Appel à Manifestations d’Engagements Locaux), il resterait seulement quatre millions de prises à installer. Mais cette estimation ne fait pas l’unanimité. En effet, selon l’Association des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et l’Audiovisuel (AVICCA), le total serait en réalité de 6 millions de prises. Un chiffre que confirme la Fédération InfraNum, également spécialiste de la fibre numérique.
Une réticence des élus
Plus précisément, pour Ariel Turpin, délégué général de l’AVICCA, l’écart restant à combler devrait représenter trois millions de prises à la charge de l’État. Plus, près de cinq millions de prises à déployer par l’AVICCA. Or, les zones AMEL ne peuvent pas s’appliquer partout. De plus, cette solution de financement n’attire pas tous les élus. En effet, ils préfèrent souvent faire intervenir les Réseaux d’Initiative Publique (RIP). Notamment parce que cela leur évite de se sentir obligés par l’exécutif d’appliquer le système des AMEL.
Des aides pour les zones délaissées
Implanter des réseaux de fibre numérique dans des zones du territoire jugées peu rentables coûtent cher. Ainsi, elles sont négligées par les opérateurs officiels. Par conséquent, les collectivités ont besoin d’aides de l’État pour faire déployer la fibre par des opérateurs privés. Pour cela, ces collectivités utilisent les services des Réseaux d’Initiative Publique (RIP).
De nouveaux financements à trouver
Dernièrement, l’enveloppe globale pour financer le Plan France Très Haut Débit a été fixée à 3,3 milliards. Suite à cette décision, les dossiers déposés par les collectivités ont bénéficié d’aides. Au préalable, des budgets ont été définis, par département. Or, en décembre 2017, les financements attribués sont arrivés à leur terme. Par la suite, les collectivités ont constaté qu’elles n’arrivaient plus à obtenir de financements supplémentaires pour la fibre numérique. Évidemment, cela a provoqué la colère de nombreux élus. Maintenant, ils doivent obtenir de nouveaux financements de l’État, tout comme ceux octroyés aux opérateurs officiels.
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