La récente étude publiée par l’organisation Générations Futures et portant sur la surveillance des aliments consommés en Europe pose des question. Notamment sur les effets méconnus des pesticides. Car, même à dose infime, ces résidus pourraient présenter des risques sanitaires pour les consommateurs.
Une question préoccupante pour les consommateurs
La présence de résidus de pesticides dans l’alimentation est étudiée par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA). Cet organisme cherche à évaluer les conséquences que ces résidus chimiques peuvent entraîner. En effet, plus de la moitié d’entre eux pourraient causer des perturbations endocriniennes chez les consommateurs. D’après l’EFSA, dans plus de 96 % des échantillons alimentaires recueillis en 2016, la proportion détectée de pesticides ne dépasse pas les limites légales. Cela signifie que les substances actives décelées dans les résidus sont inférieures au maximum autorisé. Les risques potentiels sont donc jugés comme faibles.
Effets méconnus des pesticides : un risque négligé
Néanmoins, malgré ces infimes quantités, l’organisation Générations Futures émet l’hypothèse que, même en quantité négligeable, ces résidus chimiques peuvent entraîner des troubles endocriniens. L’ONG s’appuie pour cela sur une caractéristique négligée, propre aux pesticides. À savoir qu’ils peuvent avoir un effet sanitaire délétère, même lorsqu’ils n’atteignent pas le seuil officiellement admis comme toxique. Mais, reste une possible sous évaluation de leurs effets réels. Par conséquent, les perturbations qu’ils peuvent provoquer restent actuellement sous-estimées.
Les questions de quantité et durée posées
De nombreux chercheurs et spécialistes des perturbateurs endocriniens pensent que le danger qu’ils représentent n’est pas lié qu’à leur quantité. Mais de la durée d’exposition. En fait, cette caractéristique spécifique rend très difficile l’appréciation de leur seuil réel de dangerosité. Les consommateurs les plus vulnérables à cette toxicité possible sont les nourrissons, les adolescents et les personnes âgées. Ce risque s’étend aussi aux foetus. Ainsi, les résidus présents dans certains aliments courants pourraient comporter des risques latents pour certaines catégories de consommateurs.
Effets méconnus des pesticides : des études à renforcer
On connaît l’effet des perturbateurs endocriniens les causes de certaines maladies graves. Il s’agit de pathologies non-transmissibles, telles que des cancers ou des diabètes. Les effets nocifs de ces perturbateurs pourraient aussi jouer un rôle non-négligeable dans certains troubles de la fertilité et dans l’obésité. Mieux la surveiller et mieux l’étudier est une priorité. Le fait de simplement les détecter ne suffit pas. On limite ainsi les dangers potentiels qu’ils représentent pour une partie des consommateurs.
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- Le Bulletin des Communes suggère également le site de l’EFSA