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Cropped Google Assistant Sert A La Firme Ame Ricaine A Enregister Ses Clients

Écoutes indiscrètes : Google Assistant veut mieux connaître ses clients

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Écoutes indiscrètes : Google Assistant peut devenir intrusif

Des écoutes indiscrètes sont effectuées par Google, via son Google Assistant. Leur but : améliorer l’intelligence artificielle de cet assistant vocal. Certes, l’entreprise américaine se défend d’espionner ses clients. En les écoutant, elle explique qu’elle veut juste mieux les connaître. Cependant, ses enregistrements et écoutes peuvent parfois révéler des informations sensibles.

Une pratique légale

Depuis un moment, on sait qu’Amazon écoute des conversations via son assistant personnel Alexa, installé sur ses enceintes Echo. Désormais, différentes fuites viennent également de révéler que Google fait la même chose. En effet, des employés de la firme ont avoué qu’ils conservaient puis étudiaient des enregistrements réalisés via Google Assistant. Par ailleurs, cette pratique est légale, car elle est mentionnée dans les conditions d’utilisation de cet appareil. Cependant, qu’en est-il du respect de la vie privée des personnes écoutées ? Quand on interroge les employés dédiés à ces écoutes indiscrètes, certains expliquent qu’ils s’intéressent plus à la forme qu’au fond de ce qu’ils enregistrent. En clair, Google souhaite par ce moyen mieux comprendre les besoins de ses usagers. Sans jamais interférer dans leur vie privée. Par la suite, la société américaine veut, grâce à ses écoutes indiscrètes, améliorer le fonctionnement de son intelligence artificielle.

Une gêne légitime

Des écoutes indiscrètes sont parfois effectuées par Google Assistant, à des fins de marketing.

Cependant, malgré les explications fournies par Google sur ses objectifs, certaines interrogations subsistent. D’abord, comment savoir si l’anonymat de ses écoutes indiscrètes est préservé ? De plus, il faut savoir que des centaines d’employés sont chargés de cette tâche chez Google. Ainsi, ces enregistrements représentent environ 1.000 fichiers audio conservés par semaine. Par ailleurs, très peu de clients savent aujourd’hui qu’on peut enregistrer ce qu’ils disent. Donc, cela est fait à leur insu. Or, ce procédé peut fonctionner aussi bien à partir de Google Assistant que d’un smartphone. Et ces enregistrements conservent non seulement les paroles mais aussi tous les bruits liés aux actions étudiées (déplacement physique, d’objet, etc.). Dans ces conditions, vu le volume des écoutes indiscrètes réalisées, il est difficile de croire qu’elles ne tombent jamais sur des informations privées. Parmi elles, certaines risquent évidemment d’être gênantes pour les clients « étudiés ».

Écoutes indiscrètes : une éthique à respecter

Google a beau se réfugier derrière l’argument du perfectionnement de son intelligence artificielle, personne n’aime savoir qu’on peut l’écouter. Surtout sans en avoir été informé. De plus, ce logiciel de captation a tendance à fonctionner de façon aléatoire. Ainsi, des employés de Google ont retrouvé de nombreux fichiers enregistrés par erreur. Cela signifie que des moments privés, comme des disputes ou des révélations, peuvent être conservés par Google Assistant. Ce qui n’a rien à voir avec un processus de formation de son intelligence artificielle. A l’évidence, ce constat soulève des questions éthiques. Or, à ce jour, Google n’a toujours pas donné de consigne en cas d’enregistrement de situation potentiellement gênante. Ce flou devra donc être rapidement éclairci, afin d’aboutir à des pratiques marketing saines.

  • Nous vous invitons à lire également notre article sur les questions soulevées par l’usage des assistants vocaux
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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.