Couvre-feu renforcé : des maires peu convaincus
Actuellement, alors que l’exécutif envisage d’ajouter dix autres villes à celles déjà soumises à un couvre-feu renforcé, certains édiles demeurent perplexes. Au sujet de l’efficacité de ces deux heures supplémentaires. Désormais, envisagée dans de nouveaux départements. Déjà, à Belfort, Metz, Vesoul, Nancy et Besançon, les élus restent très critiques.
Des déplacements plus concentrés
Dans l’est de la France, près de 6 millions de Français doivent rester chez eux dès 18h. Sauf s’ils détiennent une dérogation. A cause d’un couvre-feu renforcé. Cependant, cette réduction des heures de circulation a engendré une concentration des déplacements dans plusieurs villes. Principalement, dans les grandes surfaces. Ainsi, elles se retrouvent encore plus fréquentées. Avec les risques de contaminations que cela implique. De plus, cela provoque une incompréhension totale parmi les petits commerces. Car ils n’admettent pas une situation qu’ils jugent injuste.
Des avis défavorables
A ce jour, six des huit départements de Bourgogne Franche-Comté doivent se plier à un couvre feu-renforcé. Cela, depuis le 2 janvier. Or, face à cette contrainte, plusieurs maires n’ont pas hésité à exprimer leurs doutes. Entre autres, à Metz. Où François Grosdidier reste persuadé que seul un retour à un confinement local apporterait une amélioration sanitaire durable. D’ailleurs, à son avis, le couvre-feu étendu n’a qu’un seul effet. Celui de « […] tuer plus sûrement les commerces qui vivent encore ».
Un virus qui circule toujours
De la même façon, à Besançon, Anne Vignot reste convaincue que le coronavirus continue de se transmettre durant la journée. Ainsi, elle considère que l’extension du couvre-feu n’est finalement pas « très appropriée ». Enfin, à Belfort, Damien Meslot estime aussi qu’il serait plus utile d’intensifier les vaccinations que d’imposer un couvre-feu commencé plus tôt. Une opinion qui rejoint les critiques formulées par Mathieu Klein, maire de Nancy, Jean Rottner, Président de la région, et Arnaud Robinet, le maire de Reims.
Un bilan chiffré attendu
Dans le sud de la France, à Nice, pour lutter contre la situation sanitaire préoccupante, Christian Estrosi admet que le couvre-feu renforcé a au moins permis, dans les Alpes-Maritimes, « […] à l’économie locale de tourner. » Mais le scénario d’un confinement local strict reste une tentation pour beaucoup d’édiles. Surtout si un engorgement des services hospitaliers se confirmait. A cause des récents échanges familiaux des fêtes de fin d’année. Dans les prochains jours, il faudra attendre l’avis du Conseil sanitaire pour se prononcer. Avant de véritablement pouvoir résoudre le dilemme de l’efficacité du nouveau couvre-feu.
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