Le dispositif du Chèque énergie 2025 a été confirmé pour les résidents en EHPAD et autres établissements collectifs. Le montant reste compris entre 48 € et 277 €, envoyé exceptionnellement à partir de novembre. Voici comment ce soutien se traduit concrètement pour ceux qui vivent en maison de retraite et comment en bénéficier sans complexité.


Éligibilité : qui est concerné dans un EHPAD

Les résidents d’un EHPAD, d’une résidence autonomie, d’un logement-foyer ou d’une unité de soins de longue durée peuvent être éligibles au chèque énergie au même titre que les ménages à domicile. L’attribution dépend principalement du revenu fiscal de référence (RFR) de la personne ou du foyer et de la composition du foyer fiscal. Aucun critère spécifique lié au lieu d’hébergement ne s’applique. En clair, vivre en établissement n’empêche pas de bénéficier de cette aide si l’on remplit les conditions standards.

L’identification se fait automatiquement par l’administration fiscale et l’Agence de services et de paiement (ASP). Il n’est pas nécessaire de déposer une demande dès que les données – revenu et point de livraison d’électricité – sont enregistrées. Le chèque est nominatif et est envoyé à l’adresse de l’établissement lorsque le résident y habite durablement. Le fait de résider en EHPAD n’entraîne pas de dossier spécifique à monter : la démarche reste quasiment la même que pour un logement individuel.


Calendrier 2025 : envoi et particularités pour les établissements collectifs

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L’isolement dans les EHPAD peut se combattre avec l’outil Facilotab Pro

Pour l’année 2025, le calendrier du chèque énergie connaît une particularité : le versement est décalé à l’automne. Le début des envois aux bénéficiaires valablement identifiés débute début novembre. Pour les résidents en EHPAD, la remise du chèque dans l’établissement suit ce calendrier, ce qui exige parfois une coordination avec la direction de l’établissement.

Ce report ne change ni les montants ni les conditions d’attribution. Il est important pour les familles et les résidents de repérer ce décalage pour ajuster leur budget hivernal, notamment en raison de la hausse des charges d’énergie à cette période. Les établissements collectifs, de leur côté, préparent l’accueil de cette aide afin de l’imputer correctement sur les redevances.


Montants 2025 et barème : quelle aide pour quel résident ?

Le montant du chèque énergie varie selon les revenus et la taille du foyer. Pour 2025, les montants déclarés oscillent entre 48 € et 277 €. Toutefois, pour un résident en établissement collectif comme un EHPAD ou une résidence autonomie, une modalité spécifique est prévue : un forfait uniforme d’environ 192 € peut être attribué lorsque l’énergie est incluse dans la redevance.

Cette modalité simplifie la gestion dans les structures collectives : plutôt que de calculer la part d’énergie pour chaque résident, l’établissement applique le montant forfaitaire ou la réduction équivalente. Le résident ne voit pas de démarche supplémentaire à faire. Le montant est appliqué directement sur ses charges. Il est conseillé de demander à la direction de l’établissement une justification de l’application du chèque pour les redevances afin de garantir la bonne utilisation.


Utilisation : comment le chèque énergie est-il appliqué en EHPAD ?

Dans un EHPAD, le chèque énergie ne se transforme pas en virement vers le résident ou un fournisseur ; il est remis à l’administration de l’établissement. Le gestionnaire impute alors le montant du chèque sur la part « énergie » incluse dans la redevance d’hébergement, c’est-à-dire électricité, chauffage, eau chaude. Si l’établissement inclut l’énergie dans le forfait, le chèque permet de réduire directement la facture du résident.

Si le montant du chèque excède la part énergie de la redevance du mois considéré, l’excédent peut être reporté sur les mois suivants. Le résident ou son représentant peut demander un relevé détaillé de la gestion du chèque énergie à l’établissement pour suivre la bonne affectation. Aucun versement bancaire n’est requis : la déduction s’opère automatiquement.

Pour un résident dont l’établissement n’inclut pas l’énergie dans la redevance, une autre possibilité existe : s’il dispose d’un contrat individuel à son nom (rare en EHPAD), il peut affecter le chèque à son fournisseur. Mais en pratique, la majorité des établissements procèdent par imputation interne.


Cas particuliers et points de vigilance pour les familles

Certaines situations méritent une attention particulière. Si l’EHPAD n’est pas conventionné APL ou ne prévoit pas l’énergie dans la redevance, l’utilisation du chèque devient plus complexe. Il est alors indispensable de vérifier avec l’établissement comment le dispositif est appliqué. Les familles doivent s’assurer que la direction accepte la remise du chèque énergie et qu’elle en impute le montant comme prévu.

Un autre point est le suivi : les proches peuvent demander à la structure un justificatif ou une mention sur la facture de redevance montrant la déduction liée au chèque. Cela permet d’éviter les erreurs de transmission ou de mauvaise gestion. Enfin, si le chèque ne parvient pas, un recours est possible. Le résident ou son représentant doit alors signaler la non-réception, idéalement avant la fin de l’année fiscale, pour que la situation soit rectifiée.


Ce que couvre l’aide : charges concernées et exclusions

Le chèque énergie couvre spécifiquement les dépenses d’énergie et les charges de chauffage ou d’électricité liées à l’hébergement. En EHPAD, l’aide s’applique à la part énergétique incluse dans la redevance. Elle ne peut pas être utilisée pour des travaux de rénovation énergétique, sauf si un chèque énergie « travaux » avait été émis auparavant pour cette fin. Cela signifie que l’aide ne finance pas les modernisations d’équipements ou les installations nouvelles.

Il est donc important pour le résident et ses proches de comprendre que l’aide allège les charges d’énergie mais ne modifie pas le contrat d’hébergement ou les autres postes de dépense (repas, soins, chambres, animation). La part « forfaitaire » d’hébergement reste à la charge du résident. L’aide ne remplace pas non plus l’Aide Personnalisée d’Autonomie (APA) ou d’autres dispositifs complémentaires, mais elle s’y ajoute.


Pourquoi ce dispositif est-il crucial pour les résidents en EHPAD ?

Le contexte énergétique et budgétaire rend ce soutien particulièrement important. Les établissements accueillent des personnes âgées souvent fragiles, avec des revenus fixes et parfois modestes. Les hausses des prix de l’électricité, du gaz ou du chauffage pèsent de plus en plus sur les budgets. Le chèque énergie apparaît alors comme un soutien concret et direct pour réduire la charge mensuelle.

De plus, le format d’imputation en EHPAD le rend simple et sans démarche lourde pour le résident. Cette simplicité garantit qu’une aide nationale améliore réellement le quotidien des personnes âgées hébergées. En réduisant les charges énergétiques, le résident ou sa famille peut consacrer davantage de budget à d’autres postes essentiels : santé, confort, loisirs ou visite.


Conseils pratiques pour résidents et familles

Tout d’abord, il est conseillé de vérifier si l’établissement applique bien le dispositif du chèque énergie : demandez si l’énergie est incluse dans la redevance et comment le chèque est imputé. Ensuite, conservez le chèque ou le relevé et vérifiez, à réception de la facture de redevance, l’imputation de la réduction. Si vous ne recevez pas votre chèque, ou s’il semble ne pas avoir été appliqué, contactez la direction de l’établissement pour rendre la situation claire.

Il est également utile de demander un relevé annuel du chèque énergie pour suivre l’usage et s’assurer que l’entièreté de l’aide a été utilisée. Si un montant dépasse la part énergie, il doit être reporté. Enfin, sur le plan budgétaire, envisagez cette aide dans votre plan de dépenses hivernales : même une baisse modeste de la charge d’énergie améliore le reste à vivre.


Impact pour les établissements et le secteur médico-social

Les EHPAD et résidences autonomie doivent intégrer ce dispositif dans leur gestion administrative. Cela signifie réception des chèques, imputation sur les redevances, reporting aux résidents et communication avec les familles. Pour les établissements, cela ajoute une dimension de transparence. Pour le secteur médico-social, c’est un soutien indirect aux résidents les plus fragiles.

Le fait que le chèque énergie 2025 soit envoyé en novembre impose aux établissements de tenir compte de ce calendrier dans leur clôture budgétaire. Cela peut modifier les prévisions de trésorerie et la facturation de fin d’année. Enfin, la communication aux résidents et à leurs proches devient essentielle : expliquer comment l’aide fonctionne, à quoi elle correspond et quel est son impact.