Carburants : les automobilistes touchés au porte-monnaie.
L’année 2018 sera marquée par la fin de l’avantage fiscal accordé jusqu’alors au gazole. À la pompe, son prix va progressivement devenir similaire à celui de l’essence, ce que de nombreux automobilistes roulant avec des voitures Diesel vont bien sûr regretter.
En septembre 2017, Christophe Castaner, porte-parole du Gouvernement, avait annoncé une future hausse de 10 % des taxes appliquées au gazole.
Cette mesure était incluse dans le projet de loi de finances de 2018. Cela aura pour conséquence une augmentation progressive du tarif du gazole, qui se stabilisera environ à 7,5 centimes supplémentaires par litre.
Actuellement, cette hausse est d’autant plus sensible qu’entre les mois de janvier et de septembre 2017 le prix moyen du gazole à la pompe avait chuté de 8 centimes.
Cependant, ce carburant ne sera pas le seul à augmenter. L’essence va également suivre cette hausse, qui devrait se stabiliser autour de 4 centimes par litre.
Une harmonisation des prix du gazole et de l’essence devrait peu à peu se mettre en place, notamment par le biais des taxes qui leur seront appliquées. Longtemps favorable aux voitures Diesel, cette différence de prix entre carburants va fortement s’amenuiser. Les deux fiscalités existantes devraient en effet bientôt s’équilibrer, en taxant plus fortement et plus vite le gazole par rapport à l’essence.
 Selon les calculs communiqués par l’Union Française des Industries pétrolières (UFIP), d’ici 2022, les taxes appliquées au gazole, représentant aujourd’hui 60 % de son prix, pourraient atteindre une hausse de 31 centimes par litre.
Un prochain équilibre sera donc atteint, du fait que l’essence ne sera elle augmentée que de 15 centimes durant la même période.
L’Automobile Club Association (ACA) s’est fortement opposée à cette augmentation fiscale, qui va sensiblement pénaliser les utilisateurs de voitures Diesel. Yves Carra, porte-parole de cette Association, a reproché au Gouvernement de ne pas avoir décidé une mesure inverse, à savoir l’ajustement du prix de l’essence sur celui du gazole. Cela aurait équilibré les prix des carburants d’une manière moins lourde pour les automobilistes, mais l’exécutif en a décidé autrement.