Le gouvernement prépare un gros changement pour les personnes atteintes de maladies chroniques : la suppression de l’avantage fiscal des malades chroniques. Jusqu’ici, ceux qui étaient en affection longue durée pouvaient déduire de leur revenu imposable les indemnités journalières reçues pendant un arrêt maladie. Cette mesure, vue comme un coup de pouce pour des patients déjà fragilisés, pourrait disparaître dans le budget 2026. Les discussions font déjà beaucoup de bruit, surtout du côté des associations de patients et des médecins. On sent que le débat ne fait que commencer.
Suppression De L’Avantage Fiscal Des Malades Chroniques : Un Tournant Pour La Justice Sociale
Origines Et Fondation De L’Avantage Fiscal Des Malades Chroniques
Au départ, l’avantage fiscal pour les personnes souffrant de maladies chroniques n’était pas un simple cadeau fiscal. C’était reconnu comme une sorte de réparation : ces patients, souvent en arrêt longue durée, voyaient déjà leurs revenus baisser à cause de la maladie. La possibilité de déduire les indemnités journalières de la Sécurité sociale du revenu imposable venait alléger un peu la pression.
Pour rappeler les bases :
- L’avantage concerne principalement les personnes en Affection Longue Durée (ALD), souvent touchées par des maladies lourdes ou handicapantes.
- Il s’agit principalement de la non-imposition des indemnités journalières perçues durant un arrêt maladie prolongé.
- Cette mesure a été pensée pour éviter d’aggraver une situation financière déjà précaire, liée à une incapacité temporaire ou permanente de travailler.
Cet avantage a longtemps été vu comme un minimum de justice, un geste de l’État envers les citoyens fragilisés par la maladie.
Justifications Officielles De Sa Suppression
La suppression de cet avantage fiscal a été annoncée sous l’angle de la justice et de la simplification. D’après le gouvernement, il s’agirait de rééquilibrer l’effort fiscal national. Le discours officiel revient souvent sur ces arguments :
- Égalité devant l’impôt : le gouvernement souhaite supprimer ce qu’il considère comme une « niche » fiscale perçue comme injuste.
- Lisibilité et modernisation : la réforme est présentée comme un moyen de clarifier le système fiscal en supprimant un dispositif jugé complexe.
- Besoin de ressources budgétaires nouvelles : la suppression doit dégager jusqu’à 700 millions d’euros pour renflouer les finances publiques.
En filigrane, la réalité est plus rude : ce sont principalement des patients déjà affaiblis qui vont payer la facture. Beaucoup jugent la logique financière très présente, reléguant au second plan l’aspect social.
Réactions Des Associations De Patients Et Du Corps Médical
La réponse des associations de malades chroniques ne s’est pas fait attendre. Plusieurs collectifs dénoncent une attaque frontale contre un acquis social protecteur. Dorénavant, ils craignent une précarité grandissante :
- Les associations pointent un risque direct de paupérisation pour les personnes malades de longue durée.
- Les professionnels de santé s’inquiètent pour la santé publique : il sera plus difficile pour certains patients de se soigner correctement.
- Nombre d’acteurs, soignants ou patients, voient là un recul du principe de solidarité.
Un médecin généraliste, interrogé la semaine dernière, lâchait : « On demande toujours plus à des gens déjà fragilisés. Le système craque, et on commence à le voir partout, même au sein de l’hôpital public qui souffre d’un sérieux malaise institutionnel » (une déshumanisation des soins).
En clair, le débat est lancé. Mais dans la salle d’attente, le sentiment dominant, c’est surtout l’incompréhension.
L’Impact Financier De La Mesure Sur Les Patients En Affection Longue Durée
La suppression de l’avantage fiscal pour les patients en affection longue durée risque de frapper fort, surtout sur le portefeuille déjà fragile de nombreux malades. Aujourd’hui, les personnes reconnues en ALD peuvent déduire de leur revenu imposable certaines indemnités perçues pendant leur arrêt maladie. Avec ce bénéfice en moins, voilà ce qui attend ceux qui sont concernés :
- Une augmentation directe de l’impôt sur le revenu à payer pour les foyers concernés
- Perte de plusieurs centaines d’euros par an pour certains, selon le montant des indemnisations et la tranche d’imposition
- Ressenti d’injustice, surtout pour les personnes dont la maladie limite déjà la capacité à travailler ou à retrouver un emploi
Pour beaucoup, il faudra réajuster le quotidien. Certaines dépenses de base, parfois incompressibles (alimentation spécialisée, aides à domicile), passeront au second plan.
Évolution Des Dépenses De Santé À La Charge Des Patients
Le projet 2026 ne se contente pas de couper un avantage : il s’attaque aussi au montant payé par les patients à chaque passage chez le médecin ou à la pharmacie. Les franchises médicales vont grimper :
- 2 euros la consultation (au lieu de 1 € auparavant)
- 1 euro par boîte de médicaments
- Jusqu’à 8 euros pour un transport sanitaire aller-retour
Et le plafond annuel qui limitait le total à payer pourrait être relevé, exposant les patients à une addition encore plus lourde. Résultat? Pour ceux qui multiplient les visites, examens, traitements chaque mois, la facture file vite. Les complémentaires santé ne remboursent généralement pas ces franchises, ce qui fait que tout tombe sur le patient.
Risques D’Inégalités Renforcées Face Aux Soins
Cette réforme pourrait créer un écart plus marqué entre ceux qui peuvent s’offrir leurs soins et ceux qui renoncent, faute de moyens. Quelques effets à prévoir :
- Hausse du renoncement aux soins, particulièrement pour les consultations « de suivi » ou certains médicaments
- Plus de stress financier pour les patients déjà en situation précaire
- Des retards dans le parcours de soins, qui pourront se traduire à moyen terme par des complications médicales
Certains foyers, souvent modestes ou monoparentaux, seront les premiers touchés. Le risque, c’est de voir apparaître un système à deux vitesses, où la maladie chronique devient synonyme de difficultés supplémentaires, au lieu de trouver un peu de répit.
Stratégie Du Gouvernement Pour Réduire Le Déficit : Focus Sur Les Dépenses Sociales
Le gouvernement est clair sur sa priorité budgétaire : il veut réduire le déficit public et, pour cela, une grande partie de l’effort va porter sur les dépenses sociales. Les mesures annoncées ou envisagées montrent un réel changement de ton par rapport aux années touchées par la crise sanitaire.
Les Économies Visées Et Leurs Bénéficiaires
L’exécutif prévoit 7 milliards d’euros d’économies sur la santé pour 2026. Mais ce n’est pas tout :
- Une baisse de 6 milliards d’euros du « train de vie » de l’État est ciblée, ce qui inclut des économies sur de nombreux postes administratifs.
- Les dépenses des collectivités locales passeront, elles aussi, sous la loupe, bien que les détails ne soient pas encore connus.
- Pour le secteur privé, des baisses d’impôt sont évoquées pour les couples juste au-dessus du Smic et une nouvelle taxation des holdings familiales serait à l’étude.
Au final, les malades chroniques font clairement partie des perdants, puisque la suppression de leur avantage fiscal contribuerait à remplir les caisses.
Priorité À La Maîtrise Des Dépenses De Santé
Après deux années où la santé a été plutôt épargnée, le ton a changé. Quelques points à retenir :
- Hausse de la franchise médicale à chaque consultation (2 euros), sur chaque boite de médicament (1 euro), et sur le transport sanitaire (jusqu’à 8 euros).
- Baisse des remboursements de certains médicaments, avec pression mise sur les laboratoires pour baisser les prix.
- L’hôpital public ne sera plus épargné : il est question d’augmenter le forfait journalier à la charge des patients.
Cette politique vise à limiter la progression des dépenses de santé à 1,6 % en 2026, contre plus du double cette année.
Autres Mesures De Restriction Budgétaire Prévues En 2026
Le budget ne se limite pas à la santé. D’autres mesures sont évoquées :
- Réduction de certaines niches fiscales (notamment stagiaires, apprentis, étudiants, malades chroniques).
- Poursuite de la baisse de certains impôts de production pour les entreprises, mais possibles hausses sur les revenus du capital.
- Les avantages à vie des ex-Premiers ministres pourraient disparaître, un symbole de l’austérité voulue.
Le gouvernement veut montrer qu’il répartit l’effort, mais dans les faits, ce sont surtout les plus fragiles qui en feront les frais.**
Hausse Des Franchises Médicales Et Plafonds De Dépenses : Double Peine Pour Les Malades
Nouvelle Grille Des Franchises Sur Les Soins Et Médicaments
À partir de 2026, la nouvelle grille des franchises médicales change vraiment la donne au quotidien. Désormais, chaque acte médical ou boîte de médicament coûtera plus cher de sa poche, sans espoir de remboursement par la complémentaire santé. Quelques chiffres font vite grimper la note :
- 2 euros à régler à chaque consultation, que ce soit chez le généraliste ou le spécialiste.
- 1 euro débité pour chaque boîte de médicament retirée en pharmacie.
- 8 euros pour chaque trajet de transport sanitaire remboursé (aller-retour).
Ces nouveaux montants s’appliquent à tous, mais pour ceux suivis tous les mois en affection longue durée, c’est particulièrement sensible. Surtout avec une hausse du plafond annuel de ces franchises : il sera dorénavant relevé, ce qui signifie que le montant maximum à payer chaque année pourra dépasser les anciens repères.
Effets Sur Le Parcours De Soins Des Patients Chroniques
Pour les personnes touchées par une maladie chronique, ces augmentations sont une vraie épine dans le pied. Les consultations, parfois multiples par mois, pèsent plus lourd dans le budget familial. On entend déjà des témoignages de personnes qui espaceraient certains rendez-vous faute de moyens, ou privilégieraient le cabinet ou l’hôpital de jour le moins cher et non le plus proche. Trois conséquences reviennent :
- Ralentissement des suivis médicaux réguliers.
- Auto-censure sur l’achat systématique de médicaments ou de dispositifs pourtant prescrits.
- Plus grand renoncement aux soins dits « de confort » mais aussi parfois indispensables.
La gestion de la santé devient, en clair, plus compliquée pour ceux qui n’avaient déjà pas la vie facile.
Rôle Limité Des Complémentaires Santé
On pourrait croire que les mutuelles et assurances santé allaient amortir le choc… Mais ce n’est pas le cas ici.Toutes les sommes liées à ces nouvelles franchises restent intégralement à la charge de l’assuré. Les complémentaires n’ont pas le droit de les prendre en charge, leur champ d’action s’arrête là.
Au final, trois constats s’imposent :
- Les ménages les plus modestes sont les plus exposés à ces restes à charge.
- Même avec une bonne complémentaire santé, impossible de diminuer la facture des franchises.
- Cette hausse risque aussi de se répercuter sur les primes des complémentaires à terme, car moins de soins pris en charge, ce sont des contrats globalement moins protecteurs.
Pour beaucoup de malades chroniques, l’année 2026 s’annonce donc tendue, entre factures de santé en hausse, plafonds de remboursement moins accessibles, et filet de sécurité collectif de plus en plus fin.
Alternatives Et Propositions Pour Un Avantage Fiscal Réformé
Pistes Pour Préserver Un Soutien Aux Plus Vulnérables
À la place d’une suppression sèche de l’avantage fiscal pour les malades chroniques, plusieurs solutions circulent. Certaines sont portées par des associations ou même par quelques élus, pas forcément de la même majorité. L’idée dominante, c’est qu’on ne peut pas abandonner ceux qui subissent de lourds traitements ou des arrêts de travail à répétition. Voici quelques options imaginées :
- Réserver l’avantage fiscal aux ménages au plus bas revenu, selon un plafond progressif.
- Mettre en place un crédit d’impôt dédié aux dépenses de santé non remboursées.
- Adapter le montant de l’allègement fiscal selon le reste à charge prouvé par le patient sur l’année.
- Créer un fonds d’aide d’urgence pour les situations de grande précarité médicale.
On sent vraiment qu’il y a la volonté de cibler mieux, sans renoncer à l’esprit de solidarité.
Équité Fiscale Et Solidarité Nationale : Enjeux Politiques
La suppression de cet avantage fait bondir tous ceux qui jugent que la solidarité nationale doit se concentrer sur les plus fragiles. On entend souvent : « Il s’agit d’équité, pas seulement d’économies ! » Le débat tourne vite autour de quelques questions qui fâchent :
- L’universalité du soutien fiscal est-elle encore tenable ?
- Comment éviter de fabriquer de nouveaux laissés-pour-compte ?
- Les économies justifient-elles vraiment la remise en cause d’un filet social ?
Difficile de trouver un consensus, surtout que cette mesure risque de toucher surtout les ménages déjà fragilisés par la maladie.
Retour D’Expérience D’Autres Pays Européens
Les regards se tournent vers nos voisins pour voir comment ils s’y prennent. Le modèle allemand, par exemple, prévoit un plafonnement du reste à charge pour les malades chroniques détaché de la fiscalité directe. En Belgique, il existe une « intervention majorée » spécifique pour les plus bas revenus.
Voilà trois exemples qui reviennent quand on cherche à s’inspirer à l’étranger :
- Système de plafonnement annuel du reste à charge (Allemagne, Pays-Bas).
- Subventions directes pour l’achat de médicaments et dispositifs médicaux (Belgique).
- Réévaluation automatique des aides si le niveau de vie du foyer baisse après une maladie grave (Suède).
C’est donc possible de réformer l’avantage fiscal sans tout supprimer d’un coup, à condition d’y mettre un peu de souplesse, de ciblage, et pas mal de volonté politique.
Conséquences Attentues Sur Le Système De Santé Et Les Hôpitaux
L’hôpital public est déjà sous pression depuis des années, et la suppression de l’avantage fiscal des patients chroniques risque fort d’aggraver la situation. Avec des soins reportés faute de moyens, plus de malades risquent d’aboutir aux urgences dans des états bien plus avancés. Cela se traduit souvent par :
- Un allongement des délais pour prendre rendez-vous ou pour accéder à certains traitements
- Une augmentation de la charge de travail pour le personnel médical, déjà en sous-effectif
- Davantage de difficultés à financer les soins non pris en charge par la Sécurité sociale
La hausse probable du forfait hospitalier pousse certains à éviter l’hospitalisation, même quand elle est justifiée. Et pour ceux sans complémentaire santé solide, c’est encore plus difficile de s’en sortir.
Accès Aux Traitements Innovants Et Risque De Pénurie
On ne parle pas seulement des vieux médicaments génériques : ce sont aussi les traitements de dernière génération qui pourraient devenir moins accessibles. Avec la politique de baisse des prix imposée aux laboratoires, certains choisissent de réduire leurs stocks pour la France, ou même de délaisser notre marché. Petit à petit, on risque de voir :
- Des ruptures temporaires ou prolongées sur certains traitements innovants
- Davantage de démarches administratives pour obtenir des médicaments sous dérogation, quand c’est possible
- Un sentiment d’injustice chez les patients qui voient des thérapies disponibles ailleurs en Europe
Effets Induits Sur Les Primes D’Assurance Santé
Les assureurs réajustent déjà leurs tarifs pour compenser ce transfert de charges. Plus les dépenses non remboursées augmentent, plus les cotisations grimpent : le cercle vicieux s’installe, sur le dos des patients les plus fragiles. Clairement, on observe maintenant :
- Une hausse régulière des primes pour tous, avec de plus gros écarts entre contrats « basiques » et « haut de gamme »
- Des couvertures moins avantageuses pour les maladies chroniques et les affections longue durée
- Des arbitrages financiers douloureux pour les patients qui doivent choisir entre bien se soigner ou protéger leur budget
Au final, en retirant quelques aides, on fragilise tout un équilibre déjà bien précaire. Personne ne sait réellement comment le système hospitalier va absorber cette nouvelle vague de restrictions, mais dans les couloirs, l’inquiétude est partout.
Conclusion
En fin de compte, la suppression de l’avantage fiscal pour les malades chroniques laisse un goût amer. On comprend bien que l’État cherche à faire des économies, surtout avec un déficit qui ne cesse de grimper. Mais toucher à ce genre de soutien, c’est viser des personnes déjà fragilisées par la maladie. Beaucoup vont se retrouver avec des charges en plus, alors qu’ils ont déjà du mal à joindre les deux bouts. On aurait pu imaginer d’autres pistes, ou au moins un débat plus large sur la question. Pour l’instant, le gouvernement avance ses chiffres, mais sur le terrain, ce sont des vies qui risquent d’être encore un peu plus compliquées. À suivre de près, car la discussion n’est sûrement pas terminée.