Bioéconomie : un Programme en cours
La Bioéconomie s’est fixée pour objectif de remplacer peu à peu les applications tirées des énergies fossiles par des ressources végétales. Pour y parvenir, le Gouvernement a récemment présenté, lors du Salon de l’Agriculture, un Plan d’actions qui s’étend sur trois ans.
Bioéconomie : des débouchés non-alimentaires
Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture, l’a affirmé : « La Bioéconomie doit permettre de passer d’une économie fondée sur des ressources fossiles à une économie compétitive et durable fondée sur du carbone renouvelable. » Ce virage passera, notamment, par une réorientation de notre monde agricole. Il concernera aussi le secteur de la pêche. En effet, ces deux domaines peuvent non seulement nourrir les Français, mais aussi leur fournir de l’énergie. Ils peuvent aussi produire de quoi se chauffer et même s’habiller.
Une économie réorientée
Grâce à une cinquantaine de mesures, le Plan établi pour la Bioéconomie devrait mieux définir les ressources potentielles du pays dans ce domaine. Cette refonte de certaines activités aura forcément des conséquences sur notre environnement. Une fois cet inventaire fait, il permettra ensuite d’établir des priorités. Cela précisera les projets à mener, et à qui attribuer des budgets.
Une étape de sensibilisation
Stephane Travert, ministre de l’Agriculture, parlant de la BioéconomieCette année, le Gouvernement a l’intention de sensibiliser les investisseurs à la Bioéconomie. Pour cela, il va faire en sorte que les banquiers et les fonds d’investissement l’intègrent dans leurs futures stratégies. Ainsi, les ministères de l’Agriculture, de l’Environnement et de l’Économie vont travailler conjointement dans ce sens. Désormais, son développement fera également partie des nouveaux dispositifs d’aides à l’innovation. De plus, le Plan d’actions prévu publiera prochainement un nouveau décret. Celui-ci portera sur les caractéristiques biosourcées des produits présentés dans les marchés publics. Cette mesure est déjà prévue dans la loi de transition énergétique. À terme, l’objectif sera d’utiliser le plus possible de carburants totalement biosourcés.
Un premier bilan de la Bioéconomie prévu en 2010
L’échéance du Plan d’actions, fixée pour 2020, devrait permettre d’établir un bilan des services environnementaux rendus par la Bioéconomie. Ces analyses intègreront un comparatif avec les anciennes méthodes utilisées. Elles mesureront l’impact sur l’environnement et sur l’économie française. Cela révélera les progrès accomplis, par rapport aux précédentes solutions appliquées, qui n’étaient pas biosourcées.
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- Enfin, le Bulletin des Commune vous propose deux suggestions : l’une sur les moyens de développer cette nouvelle économie. La seconde sur les perspectives de la biologie industrielle.