Attribution des fréquences 5G : de nouvelles échéances à respecter
Normalement, l’attribution des fréquences 5G, sous forme d’enchères, aura lieu dès septembre 2020. En effet, l’ARCEP, l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques, a décidé de bousculer son calendrier. Cela, pour combler les retards causés par la crise du coronavirus. Une accélération qui surprend les opérateurs. Ces derniers auraient préféré des délais plus longs.
La compétition est ouverte !
Les prochaines enchères concerneront onze blocs de fréquences de 10 MHz, toujours sans acquéreur. L’attribution des fréquences commencera à partir 70 millions d’euros l’unité. Bien entendu, Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile vont tenter de se les octroyer.
Des aménagements accordés
D’ores et déjà, l’attribution des fréquences dépendra des exigences établies par l’ARCEP, le Régulateur des Télécoms. Ainsi, les quatre opérateurs historiques devront s’y plier. Principalement, concernant la couverture du territoire. Pour le moment, ils n’ont obtenu qu’une première tranche de fréquences de 50 MHz. Celle-ci a coûté 350 millions d’euros l’unité. La crise sanitaire a retardé le déroulement de la deuxième étape. D’où, les aménagements accordés par rapport au calendrier initial. Par conséquent, certaines étapes subiront un décalage. Probablement en octobre et novembre 2020. De plus, il n’y a plus d’obligation pour chaque opérateur de fournir en 5G cette année au moins deux villes. Néanmoins, ce report ne devrait pas stopper la compétition commerciale entre les opérateurs. Pour preuve, de nouveaux smartphones compatibles avec cette technologie devraient bientôt apparaître sur le marché. Même s’ils ne seront pas immédiatement utilisables.
Rappel des étapes essentielles pour l’attribution des fréquences 5G
Pour faire le point sur le déploiement de la 5G sur le territoire et l’attribution des fréquences, il est utile de rappeler quelques dates clés. L’année dernière, les premiers sites pilotes ont ouvert. Parallèlement, un appel à candidature pour l’attribution future des blocs de fréquences a été lancé. Avec des modalités précises. Ensuite, la procédure d’attribution proprement dite a commencé. En 2020, l’attribution des fréquences aux candidats a débuté. Entre temps, les opérateurs ont pu se positionner sur le spectre des fréquences disponibles. Par la suite, les premières autorisations d’exploitation 5G ont été publiées. Enfin, les premiers réseaux commencent à se déployer avec l’esquisse des services offerts par la 5G. L’année prochaine, la 5G devrait déjà être proposée dans plusieurs villes françaises. Théoriquement, en 2022, le déploiement de chaque opérateur devra atteindre 3.000 sites. Enfin, en 2030, le réseau Télécoms devra fonctionner intégralement en 5G.
Les progrès attendus
Quand elle sera accessible partout, la 5G devrait permettre d’accéder à des débits de transmission dépassant les 10 Gbits par seconde. Ainsi, les téléchargements, même très volumineux, seront énormément accélérés. De plus, cette nouvelle norme bénéficiera aussi d’un temps de latence minime. Ces améliorations considérables profiteront aux particuliers mais également aux secteurs industriels. Notamment, ceux qui produisent des objets connectés, des véhicules autonomes, ou encore qui alimenteront le Big Data. Bref, la 5G constituera un véritable bond technologique, qualifié de « génération de rupture » par l’ARCEP. Cela explique pourquoi le Régulateur continue d’explorer de nouvelles plages de fréquences possibles, susceptibles d’acheminer la 5G. Par exemple, les ondes millimétriques, qui vont au-delà de 26 GHz. Bientôt, ces essais sur l’attribution des fréquences devraient fait naître d’autres plateformes expérimentales. Celles-ci seront capables de traiter un volume toujours croissant de données.
Un budget limité par rapport à d’autres pays
Suite à une récente annonce du Gouvernement, on sait maintenant que l’attribution des fréquences réservées à la 5G devrait se baser sur un prix de réserve de 70 millions d’euros. Cela, par bloc de 10 MHz. Ainsi, les quatre opérateurs devront au minimum débourser 2,17 milliards d’euros pour déployer la 5G en France. En comparaison, dans l’Union européenne, l’Allemagne et l’Italie ont été beaucoup plus loin. Avec, pour chacun, un investissement respectif très supérieur, qui a dépassé les 6,5 milliards d’euros.
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