Ce 22 novembre, Grégory Doucet, le maire de Lyon, a déclaré qu’il voulait atteindre la neutralité carbone. En faisant de sa ville « […] le fer de lance d’une grande dynamique écologique ». Cette volonté s’étant notamment renforcée après les résultats décevants de la COP 26, à Glasgow. Celle-ci n’ayant pas déclenché de mesures vraiment efficaces contre le réchauffement climatique.
Une implication écologique renforcée
Après ce qu’il considère comme « l’échec de la COP26 », le maire écologiste de Lyon estime que c’est désormais aux villes d’agir en matière de neutralité carbone. Cela, afin de mettre en place des stratégies concrètes que les Etats ne se décident toujours pas à adopter. Ainsi, pour réagir face à une situation d’urgence climatique, Lyon s’est portée volontaire pour participer au programme européen baptisé « Cent villes climatiquement neutres en 2030 ». Cela, même si les objectifs à atteindre ne seront pas connus avant l’année prochaine. Malgré ces interrogations, Grégory Doucet affirme qu’il va s’efforcer de faire évoluer Lyon « […] vers plus de sobriété ».
Sur place, les efforts de la métropole lyonnaise se manifestent déjà. Notamment, à travers un budget local de 400 millions d’euros en faveur de l’environnement. Cependant, en participant activement au programme européen « Cent villes climatiquement neutres en 2030 », Lyon espère aller encore plus loin. En obtenant grâce à cette candidature des « moyens supplémentaires ». De façon à déclencher, selon les termes de Grégory Doucet, « […] une grande dynamique écologique […]. »
Atteindre la neutralité carbone malgré plusieurs tonnes de CO2 par habitant
Aujourd’hui, on estime que la consommation annuelle des bâtiments municipaux lyonnais engendrerait environ 3.000 tonnes de CO2. Or, ce bilan serait multiplié par cinquante si on inclut dans ce calcul les retombées d’autres activités essentielles de ce territoire. Comme par exemple le trafic touristique lié à la fameuse Fêtes annuelle des Lumières. Ou encore les conséquences de l’activité des marchés ouverts de la métropole. Ainsi, au total, en prenant en compte l’ensemble des activités industrielles de la ville, ainsi que l’impact de ses transports et déplacements urbains, Lyon représenterait globalement trois millions de tonnes de CO2. Ce qui reviendrait au minimum à six tonnes par habitant. Voire à dix tonnes, si l’on intègre aussi dans ce résultat la consommation des biens importés. Un chiffre conséquent, surtout si l’on fait en plus légèrement varier le périmètre servant à ces calculs. Dans ce cas, ce bilan s’alourdirait encore.
Ainsi, face à ces copieuses estimations, on comprend très bien que Lyon veuille faire en sorte d’atteindre la neutralité carbone. Et cela, le plus rapidement possible.
- A lire aussi, notre précédent article sur la limitation du carbone à Paris
- Le Bulletin des Communes vous suggère également les informations du site Lyonmag