Amendes routières : destinées aux accidentés
Fidèle à ses convictions, le Premier ministre Édouard Philippe a continué de promouvoir, lors d’une interview donnée sur la radio RTL, les avantages de la limitation de vitesse abaissée à 80 km/heure.
Les futures amendes routières financeront les soins donnés aux blessés
Le lendemain même de la mise en place de la réduction de la vitesse autorisée sur les routes secondaires, Édouard Philippe a réaffirmé que cette mesure n’était pas destinée à engraisser les caisses de l’État. Pour preuve, il a annoncé que les sommes correspondant aux amendes routières qui seront ainsi perçues seraient ensuite redistribuées aux « […] établissements qui participent à la reconstruction des blessés ». Les montants qui seront ainsi collectés devraient donc permettre de financer en priorité les soins, souvent lourds, coûteux et longs, donnés aux grands blessés de la route, parfois rendus infirmes. Cette déclaration vient confirmer les propos déjà tenus le mois dernier par Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière, qui avait assuré que le fruit des amendes routières encaissées poor cause d’excès de vitesse serait reversé à un fonds spécial, destiné à financer les traitements hospitaliers liés aux accidents.
Un réel objectif pédagogique
Édouard Philippe a de nouveau rappelé, au cours de cette même interview, que l’application d’une limitation de vitesse désormais réduite à 80 km/heure, sur 400.000 kilomètres de routes du territoire, avait avant tout pour but de « […] sauver des vies, d’éviter des blessés ». Le Premier ministre a une fois de plus mis l’accent sur le rôle pédagogique qu’il souhaitait promouvoir à travers cette réforme. Par ailleurs, il a aussi insisté sur le fait que si, dans un premier temps, une certaine tolérance serait admise sur les routes par les personnels de police, il fallait que les Français apprennent malgré tout à respecter rapidement la nouvelle limitation. En cas d’infractions caractérisées, des sanctions seront donc appliquées, sans dérogation possible.
Des chocs moins graves
Édouard Philippe a tenu à réexpliquer qu’un véhicule qui roule à 80 km/heure, lorsqu’il est contraint de freiner, le fait en utilisant 13 mètres de moins qu’un autre qui roule à 90 km/heure. Si un accident se produit, le choc qui survient est alors forcément beaucoup moins violent, entraînant ainsi automatiquement des conséquences moins graves pour les passagers.
Un Premier ministre déterminé
Édouard Philippe s’est montré prêt à affronter les critiques, affirmant qu’il n’hésiterait pas à maintenir une mesure s’il savait impopulaire, notamment à cause des amendes routières, car il savait d’avance qu’elle allait se révéler bonne et utile pour le pays. Il s’est appuyé pour étayer sa démonstration sur le long historique français des mesures de sécurité routière qui ont toutes, dans un premier temps, été rejetées. Après un certain temps, elles ont par la suite été acceptées, une fois que leurs effets positifs ont été démontrés (l’usage obligatoire de la ceinture de sécurité, la vitesse réduite en agglomération, etc.).
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