Âge légal de la retraite : une limite conservée
L’âge légal de la retraite, à savoir sa limite minima, ne devrait pas être remis en cause. Cette confirmation a été apportée par Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse du 25 avril, à l’Elysée. Ainsi, le Président a respecté l’un de ses grands engagements de campagne. Par conséquent, le principe de sauvegarde de l’âge de 62 ans sera maintenu. Cette déclaration a fait taire de nombreuses rumeurs de changements, alimentées par l’opposition.
Une mesure d’apaisement
La conservation de l’âge de départ à la retraite était attendue par Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites. En effet, celui-ci avait déclaré qu’il était prêt à démissionner si ce principe était modifié. Pour justifier son choix, Emmanuel Macron a expliqué qu’il souhaitait ainsi « recréer de la confiance » au sein de la population. Par ailleurs, il a précisé que toucher à ce paramètre légal serait selon lui « hypocrite », dans un contexte où le problème du chômage n’était toujours pas résolu. Concernant le maintien du cadre actuel, Emmanuel Macron a également confirmé la continuité des 35 heures par semaine, ainsi que la non suppression d’un jour férié par an. En revanche, le Président s’est montré favorable à un allongement de la durée des cotisations sociales.
Un système de décote
L’âge de départ minimum à la retraite restera à 62 ans.L’annonce du maintien de l’âge légal de la retraite a été tempérée par celle d’un système de décote des pensions versées. Vraisemblablement, l’incitation à travailler plus longtemps sera forte, car la date de départ choisie conditionnera les montants perçus. Par conséquent, lorsqu’un assuré décidera de partir à la retraite jeune, il touchera une pension moins importante. Cependant, ce choix lui sera laissé. Le dispositif à venir, afin d’encadrer les montants des pensions acquises, pourrait s’inspirer de la loi Touraine, votée en 2014. Celle-ci se base sur une durée de cotisation minimale pour pouvoir bénéficier d’une pension à taux plein. Ainsi, les assurés qui ne totalisent pas un nombre de trimestres requis touchent une pension plus faible.
Une prolongation encouragée
Dans le secteur privé, les salariés qui voudront éviter une baisse de leur pension risquent fort de devoir travailler au-delà des 62 ans minimums. De fait, malgré le maintien de l’âge légal de la retraite, un système de coefficients majorants, générés par une période travaillée plus longue, pourrait être mis en place. Cependant, cet aménagement possible n’a pas été abordé lors de la conférence de presse. A propos des très petites retraites, le Président a envisagé une future attribution d’une pension minimale réhaussée. Ce « minimum contributif » pourrait s’élever à 1.000 euros par mois.
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