Hausse de la désinformation : l’espace numérique largement envahi
Actuellement, la hausse de la désinformation s’épanouit sur Internet. Pour cela, elle dispose de plus en plus de techniques, utilisées par des mains expertes. Dans le monde, les partis politiques en sont très friands. Cela leur permet de diffuser leur propagande numérique sur une grande échelle.
Une accélération manifeste
Une récente étude de l’Université d’Oxford, publiée jeudi dernier, vient de montrer que la désinformation diffusée sur les plateformes numériques et les réseaux sociaux s’intensifie. Désormais, elle est même devenue un outil de propagande privilégié pour les influenceurs politiques. Ainsi, ce rapport est sans équivoque. Il affirme que durant ces trois dernières années « […] des agences gouvernementales et des partis politiques ont utilisé les réseaux sociaux pour diffuser de la propagande politique ». De plus, cette enquête précise que le but recherché était de « […] polluer l’information en ligne et d’entraver la liberté d’expression et la liberté de la presse. » En tête, la Chine et la Russie sont désignés comme étant des acteurs majeurs de ce phénomène. On ne peut être plus clair.
Des techniques qui s’intensifient
L’année dernière, aux Etats-Unis, deux quotidiens particulièrement suivis, le New York Times et le Washington Post, ont confirmé les conclusions de l’étude anglaise. Notamment, en publiant des analyses qui révélaient comment des experts des réseaux sociaux étaient parvenus à influencer des résultats politiques. Ainsi, ces journaux expliquaient comment en Alabama le candidat démocrate à l’élection sénatoriale partielle avait profité de nombreuses fake news. De fait, de faux profiles avaient abondamment répandu sur Internet des informations erronées, à l’avantage de ce candidat.
De nouveaux outils très efficaces
Sur Internet, la hausse de la désinformation devient vraiment inquiétante.Dans le langage Internet, ces manipulations sont appelées des trolls. Le problème, c’est que cette désinformation est aujourd’hui massivement diffusable via des programmes informatiques capables de simuler des réactions humaines. Ces simulateurs, des bots, ont déjà joué un rôle important dans la diffusion de propos totalement falsifiés. Depuis, cette technique s’est répandue à un niveau professionnel. Dans des volumes devenus alarmants. De plus, on sait que le réseau Facebook est à présent un vecteur privilégié pour répandre cette désinformation à grande échelle. Ainsi, des études ont montré que 56 pays, sur 70 étudiés, avaient subi des « attaques » de ce type. Cela démontre la hausse de la désinformation.
Un avenir fécond
Face à cette montée, Facebook désactive régulièrement une partie des comptes qu’il parvient à identifier comme factices. Cependant, la hausse de la désinformation est loin de s’essouffler. Au contraire, cette pratique ne cesse de s’enrichir. Grâce à de nouvelles techniques et des améliorations, favorables aux infox. Dernièrement, les progrès impressionnants réalisés dans le deepfake ont montré de redoutables capacités. Celles-ci peuvent maintenant manipuler subtilement des images, fixes ou animées, via des algorithmes. Et ce, de façon désormais indécelable. Ainsi, la hausse de la désinformation n’a sans doute pas fini de faire parler d’elle.
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