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Pour l'instant, les voitures à hydrogène françaises tardent à créer un nouveau marché. Elles doivent d'abord parvenir à une production plus propre.

Les voitures à hydrogène françaises : pourquoi un démarrage si lent ?

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Très prometteuses, en raison d’une technologie qui ne rejette pas de CO2, les voitures à hydrogène françaises sont en première ligne pour améliorer notre transition énergétique. Pourtant, elles tardent encore à s’imposer sur notre territoire. Pour quelles raisons 

La naissance d’une nouvelle économie

schéma de fonctionnement pour les voitures à hydrogène françaises

Pour l’instant, les voitures à hydrogène françaises tardent à créer un nouveau marché. Elles doivent d’abord parvenir à une production plus propre.

Loin d’être abandonnées par les constructeurs, les voitures à hydrogène françaises continuent à faire réfléchir de nombreuses marques automobiles. Pour preuve, des groupes aussi prestigieux que Renault, avec sa Kangoo ZE, Toyota, avec son modèle Mirai, ou encore Honda, avec la Clarity, ont déjà montré leur réel intérêt. En effet, la technologie à hydrogène est aujourd’hui parfaitement maîtrisée. D’ailleurs, de nombreux gouvernements comptent sur elle pour parvenir à atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le Climat. Accord signé en 2015. Celui-ci s’étant engagé d’ici 2100 à limiter le réchauffement climatique en-dessous de deux degrés Celsius. Cependant, pour que les voitures à hydrogène jouent un rôle majeur dans l’atteinte de cet objectif, elles devront d’abord surmonter une contrainte de taille : faire naître une nouvelle économie.

Un futur rôle très actif

D’après une récente étude conduite par le cabinet McKinsey, faite à la demande du groupe Hydrogen Council (Total, Shell, Engie, etc,), en 2050, l’hydrogène devrait représenter 18 % de la consommation globale d’énergie. A cette date, dans cet usage consacré aux transports, on devrait alors compter un total de 113 millions de véhicules à pile à combustible. Néanmoins, avant d’arriver à constituer une aussi large part de marché, on comprendra que la voiture à hydrogène doive développer son marché de façon progressive. Par ailleurs, une autre problématique reste à résoudre : trouver comment fabriquer de l’hydrogène sans polluer. En effet, pour le moment, pour obtenir cette molécule, il faut utiliser des hydrocarbures qui émettent beaucoup de gaz à effet de serre.

Les voitures à hydrogène françaises : la nécessité d’une production plus écologique

Actuellement, pour obtenir un seul kilo d’hydrogène, on produit environ dix kilos de CO2. Par conséquent, trouver comment faire de l’hydrogène de façon plus vertueuse est une nécessité absolue. Aujourd’hui, parmi les innovations les plus prometteuses, on attend beaucoup de l’électrolyse de l’eau obtenue avec des énergies renouvelables. Par exemple, avec des panneaux solaires ou des éoliennes. Cependant, il faudra en plus que ce procédé puisse produire de l’hydrogène en très grande quantité. Ainsi, une fois ce moyen de production verte maîtrisé, les voitures à hydrogène françaises se multiplieront sans doute.



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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.