Visières de protection : le Nord se mobilise spontanément
Pour réagir contre le manque de masques pour les personnels soignants, une startup située à Roubaix a décidé de se mobiliser. Ainsi, l’entreprise Dagoma, spécialisée dans l’impression 3D, vient de dédier ses appareils à la fabrication de visières de protection. Son but : en produire 20.000 par semaine.
Une pénurie très problématique
Alors que tous les avis d’experts encouragent à se protéger le visage dans les unités qui soignent des malades contaminés, la pénurie actuelle de masques handicape toujours les soignants. De fait, ils ne peuvent compter que sur des quantités très rationnées. Ce qui leur fait courir des risques. Car ils sont sans cesse en contact direct avec des malades atteints par le Covid-19. Aujourd’hui, en attendant de recevoir les masques promis, livrés de Chine, ce manque pose problème aux hôpitaux. De même qu’aux personnes travaillant dans les cliniques, les pharmacies et les EHPAD. De plus, l’Académie de Médecine a récemment confirmé que porter un masque dans la rue, si l‘on est contaminé, qu’on le sache ou pas, protège l’entourage. Or, en l’absence de test, on ne le sait pas forcément. Donc, ces visières de protection faites à Roubaix apportent un vrai soulagement.
Une production intensive
Ces visières de protection en plastique sont très efficaces. Leur support fait le tour de la tête de l’utilisateur, sans le gêner pendant qu’il bouge. Ainsi, cet accessoire laisse la personne libre de ses mouvements. Sur ce support, on peut aisément insérer une feuille de plastique, de format assez large pour protéger tout le visage. Ainsi, le porteur ne craint plus aucun postillon de salive, source de contamination. Depuis qu’elle s’est lancée dans cette nouvelle production, la société Dagoma y consacre toutes ses imprimantes 3D. Soit environ 600 appareils. Actuellement, ces derniers fonctionnent de façon soutenue. Soit, 20 heures sur 24. Sachant qu’une visière nécessite à peu près une heure et demi de travail.
A prix coûtant
Ces visières de protection sont vendues sans faire le moindre bénéfice. A savoir, pour un prix de deux euros. Elles sont ensuite livrées aux établissements qui en ont besoin. En raison de la situation d’extrême urgence dans laquelle se trouve certains soignants, cet accessoire n’a pas eu le temps d’être homologué. Mais peu importe pour les usagers satisfaits. Ils disent qu’ils sentent bien protégés. En tous les cas, ils affirment que c’est beaucoup mieux que de ne rien avoir. Au moins, cela limite les risques, pour les personnels les plus exposés.
Une initiative utile
Aujourd’hui, chez Dagoma, une vingtaine de salariés, tous volontaires, se relaient dans cette startup pour produire des visières. Une société en difficulté contrainte de fermer ces derniers jours. Pour ces salariés, à nouveau actifs, l’essentiel est de se sentir utiles. Ainsi, à leur manière, ils contribuent à aider les soignants dans leur combat contre l’épidémie. Désormais, sur l’ensemble du territoire, d’autres initiatives similaires pour faire des visières de protection sont menées. Toujours grâce à des imprimantes 3D. Cela, dans l’unique but de lutter contre le manque de masques, toujours aussi préoccupant.
- Nous vous invitons à lire également notre article sur la guerre des masques
- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article du Monde