Guerre des masques : des pratiques ultra agressives
Renaud Muselier, Président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, vient d’affirmer que des Américains venaient de racheter dans un aéroport chinois des masques destinés à la France. Une pratique sauvage, qui méprise toute déontologie commerciale. Celle-ci démontre qu’une guerre des masques a commencé.
Une tension commerciale extrême
Cette révélation montre la tension extrême provoquée par la guerre des masques. Actuellement, ces protections sont convoitées par tous les pays touchés par la pandémie. En effet, ce rachat brutal fait en Chine, concernant des masques commandés à l’origine par la France, s’apparente à des pratiques maffieuses. De fait, les Américains ont payé cette cargaison en liquide, à la dernière minute, en proposant le triple du prix initial. Cela, à un moment où les pratiques douteuses pour l’acquisition de masques de protection explosent en Chine. Car ce pays reste le principal producteur d’un accessoire de santé devenu vital aujourd’hui.
Des livraisons à protéger

Une guerre des masques, motivée par un besoin sanitaire impérieux, apparaît au grand jour.
Pour faire face à la crise inédite du coronavirus, Edouard Philippe a récemment annoncé que la France avait commandé plus de 250 millions de masques en Chine. Cependant, ce type d’acquisition éveille désormais de nombreux appétits. Parfois à la limite de la légalité. Ainsi, cela peut provoquer des incidents imprévus, juste avant les livraisons. Comme celui révélé aux médias par Renaud Muselier. De fait, l’élu a raconté lors d’une interview donnée sur BFM TV qu’une commande importante, prévue pour une région française, était finalement partie aux Etats-Unis. Après un rachat fait en cash, juste avant le décollage, pour « trois fois le prix de la cargaison ». Donc, au moyen d’un détournement de marchandise caractérisé. Ce qui relève de l’escroquerie.
Il faut sécuriser les achats français
Le président de la région PACA a précisé que la France achète aujourd’hui ses masques à Pékin en trois versements. C’est un désavantage, face à des pays concurrents qui sont prêts à payer toutes leurs commandes en une seule fois. Et en gonflant leurs prix. Il faut donc trouver un moyen rapide de sécuriser les achats faits par la France, dans une guerre des masques qui ne respecte plus aucune règle. D’autant plus qu’en période de crise, tous les coups sont permis. Le récent incident révélé par Renaud Muselier montre bien que certains pays, pourtant réputés amis, ne s’embarrassent d’aucun scrupule.
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