Travailleuses handicapées : une discrimination silencieuse
Les travailleuses handicapées doivent fréquemment affronter des situations injustes, voire illégales. Souvent, elles endurent des offres mal rémunérées, sous prétexte de leur handicap. Parfois, on les prive carrément de salaire. Par conséquent, certaines acceptent des tâches ingrates, peu qualifiées, ou du bénévolat forcé. Bref, être une femme en situation de handicap n’est pas une situation enviable en France.
Une non-valorisation trop répandue
Accéder à un travail décent reste une entreprise très difficile pour les femmes handicapées qui refusent de rester inactives. Aujourd’hui, 57 % d’entre elles en France sont exclues de toute activité professionnelle. Ce fait s’explique par un constat simple : leurs recherches sont semées de multiples embûches. De fait, quand elles décident de travailler, ces femmes courageuses subissent des contraintes qui exigent une motivation exceptionnelle. Parfois, leurs brimades sont si fréquentes que ces travailleuses finissent par les trouver normales.
Une Semaine européenne pour porter la cause des travailleuses handicapées
Pour sensibiliser l’opinion publique sur les épreuves que les travailleuses handicapées affrontent, LADAPT a organisé une semaine sur ce thème. C’est pourquoi, cette Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées a lancé une Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées. Une 22ème édition menée en collaboration avec l’Association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir (FDFA) qui se tient du 9 au 25 novembre. Pour cela, elle s’appuie sur la campagne #Touscitoyennes. Une cause à mieux défendre pour les Élus. C’est notamment le cas de Nicolas Nordman, adjoint à la maire de Paris en charge du Handicap, déclare : « Ce sujet mérite la mobilisation de tous les acteurs : associations, pouvoirs publics, État, collectivités locales, et tous les types d’entreprises. »
Des discriminations trop fréquentes
Jacques Toubon, Défenseur des droits, va dans le même sens. Ainsi, récemment, il a rappelé que les travailleuses handicapées « […] subissent des discriminations qui combinent genre et handicap. » A ce sujet, une récente enquête a révélé que la moitié d’entre elles a déjà subi des préjugés négatifs au travail. De plus, même quand ces femmes sont diplômées, cela ne les protège pas. Pourtant, 28 % d’entre elles possèdent leur baccalauréat. Comparativement, 22 % des hommes handicapés l’ont. A ce sujet, Jacques Toubon précise : « Seulement 1 % des femmes handicapées sont cadres, contre 10 % des hommes ».
Une injustice méconnue
Ces inégalités, responsables d’une réalité très pénible, restent encore méconnues. Même au sein de la classe politique. D’ailleurs, Delphine Bellet, déléguée au Handicap à la mairie de Paris, s’est aperçue que cette situation anormale des travailleuses handicapées constituait une sorte de tabou. Un tabou à faire tomber qui justifie pleinement la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées. Et ce, d’autant plus que les femmes apportent une richesse évidente au monde du travail.
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