La semaine dernière, le Syndicat National de la Restauration Collective s’est exprimé par la voix de Carole Galissant, Présidente de sa commission nutrition. Cette intervention concernait la transition alimentaire qui s’amorcera dès janvier prochain. Notamment, en abordant le sujet de la hausse des prix des matières premières. Celle-ci compliquant énormément le quotidien de la restauration collective. En effet, ce secteur doit respecter à la fois les nouvelles exigences de la loi EGALIM et celles de la loi Climat et résilience.
Satisfaire de nouvelles exigences de qualité
Désormais, dans les cantines et la restauration collective, la moitié des produits utilisés doivent satisfaire une exigence de qualité. En utilisant notamment 20 % d’aliments bio. Ce pourcentage atteint même 60 %, en matière de produits carnés et de poissons. Cela, afin de satisfaire la loi Climat et résilience. Or, pour tenir ces objectifs, la hausse actuelle des coûts liés à l’emploi de produits de qualité pose problème. En effet, les approvisionnements disponibles ne peuvent pas satisfaire toutes les demandes. Par ailleurs, Carole Galissant a aussi expliqué que cette transition alimentaire devrait aussi comporter une rééducation des consommateurs. Ces derniers devant s’habituer progressivement à « […] de nouvelles habitudes alimentaires. » Entre autres, en s’orientant vers une alimentation plus végétale, donc moins carnée. Enfin, les cuisiniers devront pouvoir utiliser des produits alternatifs, eux aussi plus souvent d’origine végétale.
Un travail collectif nécessaire pour réussir la transition alimentaire
Pour réussir une telle transition alimentaire, Esther Kalonji, la déléguée générale du Syndicat, pense qu’un travail collectif sera nécessaire. Celui-ci devant être mené conjointement auprès des professionnels de la restauration collective et des clients. Cela, dans le but d’atteindre à terme « un modèle économique viable ». En faisant passer le message essentiel que « la qualité des repas à un coût ».
Profiter d’une bonne image du secteur
Cette évolution devrait être facilitée par la bonne perception de la restauration collective au sein de la majorité des Français. En effet, une récente étude menée conjointement avec l’Ifop a révélé que 68 % des Français avaient une bonne image des repas servis dans les cantines et la restauration collective. Parmi ces clients satisfaits, plus de 80 % appartenaient à la tranche d’âge des 18/24 ans. Autre élément encourageant, 31 % des sondés ont déclaré qu’ils étaient prêts à dépenser environ 5 % supplémentaires pour leurs repas. Et 35 % des personnes interrogées seraient prêtes à payer de 10 à 15 % plus cher pour profiter d’une alimentation d’une qualité supérieure.
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