Interdiction des terrasses chauffées ouvertes : la fin d’une aberration écologique
Dès 2021, les terrasses chauffées ouvertes seront interdites. Récemment, la Convention Citoyenne pour le Climat avait réclamé cette mesure, pour interrompre une pratique trop énergivore. Ainsi, l’interdiction des braseros et autres installations de chauffage entrera bientôt en vigueur, avant l’hiver 2021.
Une mesure très commentée
Pour justifier sa décision radicale, Barbara Pompili, nouvelle ministre de l’Ecologie, a simplement expliqué « On ne peut pas climatiser la rue en plein été […] et on ne peut pas non plus chauffer à plein régime des terrasses en plein hiver […]. Cela, juste pour le plaisir de « […] boire son café en terrasse en ayant chaud. » Ainsi, dès l’hiver 2021, ce moyen habituel de chauffer de nombreuses terrasses de cafés disparaîtra. Cette prochaine interdiction, pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, fait suite aux discussions du récent Conseil de Défense Ecologique. A l’avenir, cette décision va changer le mode de fonctionnement de nombreux établissements. Ainsi que l’apparence de multiples rues. En effet, rien qu’à Paris, environ 12.500 cafés et restaurants utilisent des terrasses chauffées. Assurément, cette évolution constituera pour eux un futur manque à gagner. Ce qui les préoccupent d’avance.
Un air plus pur
A l’inverse, pour certains élus verts, cette mesure de l’exécutif procurera à la Capitale un air nettement plus respirable. En tous cas, débarrassé d’une part non négligeable de CO2. De fait, le cabinet de la ministre de l’Ecologie considérait déjà les terrasses chauffées ouvertes comme une « aberration écologique ». Responsable par temps froid d’un « gros problème de surconsommation ». Par conséquent, le Gouvernement attend de cette mesure à la fois un bénéfice écologique et économique.
Interdire les terrasses chauffées ouvertes : un débat déjà ancien
A Paris, ce bras de fer entre des élus écologistes et les professionnels de la restauration durait depuis douze ans. Par conséquent, pour certains, l’annonce de cette prochaine interdiction a un goût de victoire longuement attendue. Voire quasiment de revanche. En fait, selon différentes études d’opinion, réalisées l’hiver dernier, plus de deux Français sur trois approuveraient la disparition des terrasses chauffées. En revanche, parmi les opposants à cette mesure gouvernementale, on trouve évidemment les cafetiers et les fumeurs. D’ailleurs, aujourd’hui, ces derniers sont inquiets. De fait, comme il les déjà interdit de fumer dans les établissements, plus de 80 % des fumeurs admettent qu’ils utilisent régulièrement les terrasses chauffées pour savourer une cigarette. Surtout en hiver. Ainsi, pour eux, cette future interdiction sera une restriction supplémentaire de liberté. Qui va encore plus compliquer leur quotidien.
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