Dès aujourd’hui, un décret concernant la suppression des emballages plastiques des fruits et légumes frais non transformés doit être officialisé. Celui-ci prévoit, dès le 1er janvier 2022, de cesser de vendre en France une trentaine de fruits et légumes frais présentés dans un emballage plastique.
Certaines dérogations aménagées
Malgré ce décret, certains produits plus fragiles comme les fruits rouges pourront bénéficier d’une dérogation jusqu’en juin 2026. Avec parfois une application seulement prévue en décembre 2024. En revanche, les légumes plus communs devront rapidement être vendus sans emballages plastique. En voici la liste, précisée par décision gouvernementale : les aubergines, les carottes, les concombres et les courgettes. De même que les choux, les choux-fleurs, les courges, les navets, les oignons, les panais, les poireaux, les poivrons, les pommes de terre, les radis, les tomates rondes et les topinambours.
Supression des emballages plastiques : lutter contre le gaspillage
Concernant les fruits, cette mesure s’appliquera aux clémentines, aux oranges, aux poires et aux pommes. Ainsi qu’aux ananas, aux citrons, aux kakis, aux kiwis, aux mandarines, aux mangues, aux melons, aux pamplemousses et aux prunes. Ainsi, grâce à ce changement, l’objectif à atteindre sera de supprimer environ un milliard d’emballages plastique par an. Cela, en réduisant considérablement les 37 % des fruits et légumes conditionnés jusqu’à présent de cette façon. Une décision signée conjointement par les ministres de l’Agriculture et de l’Alimentation, de l’Economie et de la Transition écologique. Cela, en complément de la loi AGEC contre le gaspillage, votée en février 2020. Néanmoins, pour éviter des pertes causées par la vente en vrac, ce décret accordera un délai jusqu’au 30 juin 2026. Ce qui permettra de trouver des emballages alternatifs.
Un changement problématique
Actuellement, les emballages plastiques alimentaires sont les produits qui utilisent le plus de plastique dans le monde. Entre autres, en France, où plus de 45 % de ce matériau servent à fabriquer des emballages. Au sein de cette production, le secteur des fruits et légumes frais n’utilise environ qu’un peu plus de 1 % des conditionnements en plastique nécessaires à toute la filière alimentaire. Cependant, le changement de conditionnement qui s’annonce risque d’avoir des conséquences négatives.
En effet, pour les professionnels de ce secteur du frais, cette future suppression des emballages plastiques pourrait durement pénaliser les produits français en Europe. En les rendant moins compétitifs, comparés à ceux provenant d’autres pays. Ainsi, les distributeurs regrettent notamment que la solution des emballages plastique entièrement recyclables n’ait pas été retenue. D’autant plus que les procédés de remplacement pourraient par la suite coûter plus cher. Dans un contexte où la pénurie des matière premières commence déjà à peser sérieusement sur les coûts de nombreux aliments.
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- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi les informations du site du ministère de la Transition écologique