Suppression des aides municipales : pour renouer le dialogue avec les familles. A Poissy, dans les Yvelines, Karl Olive, le maire divers droite, vient de faire accepter la suppression des aides municipales par le conseil municipal. Cela, en cas d’actes de délinquance répétés. Grâce à cette mesure répressive, Karl Olive espère pouvoir rencontrer les familles concernées. Afin de les faire réagir.
Un devoir de réciprocité
Cette décision, adoptée par 36 voix sur 39, tente d’enrayer une spirale de délinquance qui sévit à Poissy. Cela, de façon régulière depuis six mois. Entre autres, divers tirs de mortiers d’artifice contre la police, des incendies volontaires et des jets de projectiles sur des bus de la ville. Et même une attaque à la voiture bélier. Désormais, pour l’élu local, cette situation d’insécurité doit cesser. Pour y mettre un terme, et faire comprendre aux familles des délinquants que les aides qu’elles reçoivent impliquent une réciprocité, Karl Olive a décidé d’appliquer la suppression des aides municipales. Par cette mesure forte, le maire de Poissy a expliqué qu’il ciblait la tranche d’âge « […] entre 12 et 17 ans, très virulente ». De fait, c’est elle qui est responsable à Poissy d’actes de délinquance répétés.
Provoquer des rencontres avec les familles
Dans une récente déclaration, l’édile a expliqué qu’un premier rappel à la loi entraînera l’arrêt de certaines aides. Plus précisément, celles qui donnent accès aux loisirs. Puis, en cas de récidive, la suppression des aides municipales pourra s’imposer. Par ailleurs, ce système pourra aussi s’appliquer à certains élèves boursiers. Qui perçoivent actuellement des bourses allant de 100 à 400 euros par mois. Néanmoins, ces sanctions ne s’appliqueront ni aux allocations familiales, ni aux cantines scolaires. Cela, pour préserver « […] le quotidien vital » des familles concernées. A travers ces mesures réactives, Karl Olive espère surtout provoquer « […] une rencontre avec les parents ».
Une stratégie efficace
Précédemment, d’autres maires ont déjà pratiqué ce type de stratégie répressive. Ainsi, ils ont obtenu un certain nombre de résultats positifs. Notamment à Etampes, en 1998. Où le maire Franck Marlin a été l’un des pionniers en la matière. Malgré la vive polémique que son choix avait provoquée. Cependant, en quelques mois, cette mesure décriée avait recréé une forme de lien social avec les familles de certains délinquants.
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