Suppléments payants : une nouvelle niche très lucrative
Il y a quelques années, en avion, les suppléments payants se limitaient aux excédents de bagages mis en soute. Désormais, cette pratique systématisée par les compagnies low cost attire de plus en plus les transporteurs classiques. En effet, après avoir constaté sa rentabilité, toutes les compagnies ont décidé de s’y mettre. Ainsi, elles comptent faire de nouveaux bénéfices. A court terme, la surfacturation des bagages pourrait devenir systématique.
Des bénéfices juteux
En 5 ans, les revenus générés par les suppléments payants, souvent liés aux bagages mis en soute, ont doublé. En 2014, ce procédé a rapporté 12 milliards d’euros. En 2019, ces bénéfices sont passés à plus de 25 milliards. Ainsi, de nombreuses compagnies ont gagné plusieurs dizaines de milliards d’euros supplémentaires. Par conséquent, cette nouvelle manne fournie par les bagages intéresse beaucoup de transporteurs. Et pas seulement ceux qui proposent des vols charters. De fait, le surcoût appliqué aux bagages pourrait bientôt devenir systématique. Ce, avec n’importe quel type de billet d’avion. Déjà, environ la moitié des sociétés aériennes – Air France, British Airways, Iberia, Lufthansa – s’y sont mises.
Un surcoût à relativiser
Voyager léger en avion, sans excédent de bagages, permet de faire des économies.En moyenne, un bagage mis en soute coûte 46 euros. Par conséquent, cette option est considérée comme un service obligatoirement payant. Actuellement, pour justifier ce supplément, les compagnies classiques mettent en avant leurs baisses récentes sur les prix habituels de nombreux billets.
Des prix attirants
Les baisses annoncées sont souvent réelles, sur beaucoup de destinations. Donc, malgré les frais imposés sur les bagages, de nombreux voyages sont bien devenus moins chers pour les passagers. Cependant, sur certains vols réguliers, mieux vaut quand même comparer avec le low cost avant d’acheter.
Des suppléments rentables
Depuis un moment, en pratiquant des tarifs très attractifs, les compagnies classiques parviennent à lutter contre les offres low cost. Cependant, comme leurs vols doivent rester rentables, les transporteurs se « rattrapent » en facturant tous leurs services « optionnels ». Ainsi, emporter un bagage, même en cabine, ou bénéficier d’un repas, constituent très souvent des suppléments payants. Idem si l‘on veut voir un film, ou disposer d’écouteurs pour écouter de la musique.
Les suppléments payants : Une tendance croissante
Cette stratégie commerciale a déjà largement fait ses preuves. En 2010, les transports de bagages en soute ont rapporté 22 milliards d’euros. L’année dernière, cette niche a atteint les 92 milliards de bénéfices. On peut donc s’attendre à voir les suppléments payants, et pas que pour les bagages, se multiplier à l’avenir.
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