Les choses bougent dans le monde du rail. Trois gros syndicats à la SNCF, la CGT-Cheminots, l’Unsa Ferroviaire et la CFDT-Cheminots, ont décidé de faire front commun. Ils appellent tous les cheminots à se mobiliser le 18 septembre. Ils ne sont pas contents du tout du budget proposé par le gouvernement. Ils trouvent ça « violent » et pensent que ça met en danger l’avenir du chemin de fer et les emplois. C’est un peu un coup de gueule général pour montrer qu’ils ne sont pas d’accord avec ces mesures d’austérité. D’autres syndicats, comme Sud-Rail, ont aussi lancé des appels, mais pas forcément pour la même date. Ça s’annonce comme une journée chargée pour les transports, et ça pourrait même toucher d’autres secteurs comme la RATP ou l’aérien qui prévoient aussi des mobilisations.

SNCF Appellent À La Grève: Les Trois Syndicats Majoritaires Unissent Leurs Forces

CGT-Cheminots, Unsa Ferroviaire Et CFDT Cheminots Lancent Un Appel Commun

Trois sigles bien connus s’alignent pour une même date: CGT-Cheminots, Unsa Ferroviaire et CFDT Cheminots fixent le 18 septembre comme temps fort. Ensemble, ils pèsent environ 70% des voix aux dernières élections professionnelles, ce qui change la portée du message. L’Unsa avait sorti la première l’appel, la CGT et la CFDT ont rejoint dans la foulée après une rencontre intersyndicale. Objectif: créer un front clair, facile à comprendre pour les équipes sur le terrain comme pour la direction.

Intersyndicale Mobilise Massivement Les Cheminotes Et Les Cheminots

Les organisations ne se contentent pas d’un communiqué. Elles organisent la remontée d’informations dépôt par dépôt et mettent du concret derrière les mots.

  • Assemblées générales dans les technicentres, gares et établissements pour voter les modalités et remonter les besoins.
  • Diffusion de tracts et tournées d’équipes dans les roulements TGV, Intercités, TER et Transilien pour expliquer les enjeux et les horaires de grève.
  • Dépôt des préavis locaux et coordination des services minimums pour éviter les mauvaises surprises de dernière minute.
  • Mise en place d’équipes d’accueil sur les sites stratégiques (stations de relève, triages) pour informer et sécuriser les piquets.
  • Participation aux cortèges locaux l’après-midi, après les prises et fins de service selon les métiers.

Le 18 septembre, le mot d’ordre est simple: une grève visible, organisée et suivie partout où c’est possible.

Message D’Unité Pour Faire Monter Le Rapport De Force

Parler d’une seule voix, ça compte. Quand les trois majoritaires valident la même stratégie, la base voit une ligne claire et s’engage plus facilement. Moins de dispersion, moins de doublons, plus d’efficacité. La direction et le gouvernement savent aussi lire ces signaux: si 70% des représentatifs s’alignent, la discussion ne se fait plus à la marge. Derrière, ce front commun met sur la table des sujets concrets — salaires, embauches, moyens pour le réseau — et exige un calendrier de négociation crédible. Honnêtement, sur le terrain, quand ces trois-là s’accordent, ça se voit très vite: les AG se remplissent, les permanences sonnent, et les plannings bougent en quelques heures.

Les Motivations Sociales Et Budgétaires De L’Appel

Gare française à l’aube, trains immobiles, agents en gilets orange.

Budget Jugé Violent Par Les Organisations Représentatives

Les syndicats parlent d’un budget qui serre la vis partout où ça peut, et pas qu’un peu. Ils voient venir une baisse des moyens alors que les besoins du rail explosent. On leur demande de faire plus, mais avec moins.

  • Réduction des crédits d’exploitation et d’investissement, avec des chantiers repoussés.
  • Pression accrue sur les effectifs: gel de postes, sous-traitance, objectifs de productivité.
  • Risque de maintenance décalée et de modernisations au ralenti, ce qui finit toujours par coûter plus.
  • Transfert de charges vers les régions et, au bout du compte, vers les usagers.

Pour les syndicats, ce budget fait payer la note aux salariés et aux usagers.

Pourquoi SNCF Appellent À La Grève Face Aux Mesures D’Austérité

La grogne ne sort pas de nulle part. Entre inflation, postes vacants et annonces de nouvelles économies, la coupe est pleine. Les agents disent stop aux “efforts” sans retour.

  • Protéger salaires et pouvoir d’achat après des années de rattrapage insuffisant.
  • Refuser l’allongement du travail déguisé (suppression de jours fériés, repos rognés, horaires étirés).
  • Sécuriser le réseau: formations, binômes sur les postes sensibles, temps de préparation suffisant.
  • Recruter dans les métiers en tension (conduite, circulation, maintenance, sûreté) pour arrêter les trous dans les plannings.
  • Stopper les fermetures “en douce” de services de proximité et l’affaiblissement du fret.

Donner Un Avenir Au Ferroviaire Et Sécuriser Les Emplois

L’enjeu dépasse la paye du mois. Les syndicats veulent un cap clair et des moyens stables, parce qu’un réseau ferroviaire, ça se planifie sur des années, pas au trimestre.

  • Mettre en place un financement pluriannuel garanti par l’État et les régions, lisible et sanctuarisé.
  • Chercher des recettes plutôt que raboter: contribution sur le transport aérien, éco-redevance poids lourds, fin d’allégements fiscaux jugés inefficaces.
  • Prioriser les investissements utiles: régénération du réseau, RER métropolitains, fret, trains de nuit, accessibilité des gares, modernisation de la signalisation.
  • Signer un accord social qui sécurise les parcours: embauches, formation qualifiante, reconnaissance des métiers, conditions de travail correctes.
  • Exiger de la transparence sur l’usage des fonds publics et des objectifs clairs de ponctualité, sécurité et qualité de service.

Les Mobilisations De Septembre Structurent Le Mouvement Ferroviaire

Appel Intersyndical À Une Journée Nationale De Mi-Septembre

Deux dates s’imposent cette année: le 10 et le 18 septembre, avec des logiques différentes mais complémentaires. Le cœur du rail se cale surtout sur le 18, porté par un appel intersyndical qui vise une visibilité nationale et des revendications nettes.

Objectifs avancés pour le 18 septembre:

  • Peser sur le débat budgétaire et refuser de nouveaux tours de vis qui toucheraient le rail.
  • Revendiquer des moyens pour l’entretien du réseau, le matériel et l’embauche.
  • Exiger des garanties sur les salaires, les carrières et le temps de travail.
  • Rappeler le rôle du service public ferroviaire dans les mobilités du quotidien.

Concrètement, les équipes préparent des assemblées, des tracts, des parcours de cortèges, et surtout un cadrage des mots d’ordre pour éviter la dispersion.

Blocage Spontané Annoncé Début Septembre Sur Les Réseaux Sociaux

Le 10 septembre, l’appel « tout bloquer » né en ligne mise sur la rapidité: messages viraux, groupes locaux qui s’organisent, points de rendez-vous partagés la veille au soir. C’est plus imprévisible, parfois brouillon, mais ça crée du bruit et remet la colère sur la table avant la grande journée intersyndicale.

Ce qui remonte du terrain:

  • Des piquets et filtrages envisagés très tôt le matin près des dépôts et technicentres.
  • Des équipes qui synchronisent leurs actions avec d’autres secteurs (énergie, éducation, santé) quand c’est possible.
  • Des débats internes: certains veulent frapper fort d’entrée, d’autres préfèrent garder des forces pour le 18.
  • SUD-Rail a ouvert la voie fin août pour le 10, quand d’autres structures misent d’abord sur le 18.

L’enjeu, c’est d’éviter la concurrence entre dates: faire du 10 un tremplin qui élargit la base et solidifie le 18.

Rencontre Représentative Programmée Pour Préparer La Suite

Une réunion des organisations représentatives du ferroviaire est prévue avant le 18. L’idée n’est pas de faire joli sur un communiqué, mais de caler la mécanique: qui fait quoi, où, et avec quels mots d’ordre.

Ce qui est sur la table lors de cette réunion:

  • Harmoniser les revendications (budget, investissements, emplois, conditions de travail) et fixer un socle commun.
  • Choisir les formes d’action: grève reconductible ou non, rassemblements régionaux, ciblages par métiers.
  • Anticiper la communication aux usagers pour expliquer les raisons du conflit.
  • Planifier la suite: AG le soir du 18, bilans par sites, calendrier si le mouvement continue.

Bref, septembre ne se résume pas à une date isolée: c’est une séquence, avec un coup d’accélérateur numérique le 10 et une démonstration plus encadrée le 18. Les cheminotes et cheminots arbitrent déjà comment tenir dans la durée, sans s’épuiser dès la première manche.

La Grève Bouscule Le Trafic Et Les Usagers

Perturbations Annoncées Sur TGV, Intercités Et TER

On sait comment ça se passe les jours de grève: l’appli clignote rouge, les plans changent, et on refait son itinéraire trois fois. Attendez-vous à un trafic très réduit et des horaires chamboulés le 18 septembre.

  • TGV: rotations allégées, certaines liaisons supprimées, et des trains regroupés sur les grandes plages horaires. Les correspondances sautent souvent, surtout en fin de journée.
  • Intercités: des suppressions en série sont probables, y compris sur certaines liaisons de soirée; quand un train roule, il peut être détourné ou rendre l’âme plus tôt que prévu.
  • TER: c’est le plus variable selon les régions. Des cars de remplacement circulent parfois, mais les places partent vite et les trajets durent plus longtemps.
  • Calendrier d’info: les cheminotes et cheminots se déclarent individuellement 48 h avant; la SNCF publie en général le plan de transport adapté la veille, en fin d’après-midi. C’est là que vous savez vraiment à quoi vous en tenir.
  • Bons réflexes: évitez le “dernier train” du soir, prévoyez de larges marges, et gardez un plan B (bus longue distance, covoiturage, télétravail si possible).

Entreprises Et Voyageurs Anticipent Les Plans De Continuité

La journée peut tourner au casse-tête si on ne s’y prend pas avant. Côté boulot comme côté perso, mieux vaut cadrer les choses 2 à 3 jours en amont.

  1. Décalez les réunions physiques et basculez en visio ce qui peut l’être.
  2. Activez le télétravail pour les équipes qui le peuvent, avec horaires souples.
  3. Organisez du covoiturage et, si besoin, une prise en charge exceptionnelle des taxis pour les postes critiques.
  4. Évitez les déplacements non indispensables le 18; si vous devez voyager, avancez votre départ (la veille matin, c’est souvent plus sûr).
  5. Vérifiez vos droits: en cas d’annulation SNCF, échanges et remboursements TGV/Intercités sont généralement possibles sans frais; pour les TER, regardez les règles locales.
  6. Anticipez la logistique: gardez batterie et chargeur, prévoyez de quoi patienter, et sauvegardez vos billets hors ligne (on a tous connu le réseau capricieux au mauvais moment).
  7. Si vous avez une correspondance (train-train ou train-métro), prévoyez large: le “juste-à-temps” est le meilleur moyen de rester sur le quai.

RATP Et Secteur Aérien Synchronisent Leurs Mouvements

Quand la grève SNCF croise une mobilisation à la RATP et un mouvement chez les contrôleurs aériens, l’effet se ressent partout: du métro aux portes d’embarquement.

  • RATP (Île-de-France): métros, bus, tram et RER côté RATP peuvent tourner au ralenti. Fréquences réduites, premières/dernières circulations modifiées, et affluence marquée sur les lignes qui restent ouvertes.
  • Connexions franciliennes: si RER et Transilien sont touchés le même jour que le métro, les interconnexions deviennent incertaines. Comptez sur des temps d’attente plus longs et des itinéraires bis (marche + bus + vélo).
  • Aérien: en cas de grève des contrôleurs, la DGAC demande souvent aux compagnies de réduire le programme de vols. Retards et annulations à prévoir, surtout sur les hubs. L’assistance (réacheminement, prise en charge) est due; en revanche, l’indemnisation européenne ne s’applique pas toujours quand la cause vient du contrôle aérien.
  • Conseils voyageurs aériens: évitez les correspondances serrées avec le train, surveillez vos SMS/app compagnies la veille au soir, et réservez un plan de secours pour l’aéroport (navettes, VTC partagé, covoiturage).

En bref: on s’organise tôt, on suit les infos la veille, et on se garde de la souplesse. Ce n’est pas la journée pour tenter un trajet “au poil près”.

Les Organisations Syndicales Portent Des Revendications Claires

Augmenter Les Recettes Plutôt Que Multiplier Les Allègements Fiscaux

Les syndicats ne veulent pas d’un budget qui rabote tout. Ils réclament un financement solide, sans faire payer les agents et les usagers à la place de l’État et des grandes entreprises. L’axe central est simple : financer le rail par des recettes nouvelles plutôt que par l’austérité.

  • Mettre fin à des baisses d’impôts ciblées qui réduisent les moyens publics, et rouvrir le débat sur les niches les plus coûteuses.
  • Instaurer des contributions sur les secteurs aux profits records (énergie, logistique, autoroutes) pour affecter une part au rail.
  • Créer une fiscalité « pollueur-payeur » cohérente (camions longue distance, vols intérieurs redondants avec le train) pour abonder les investissements ferroviaires.
  • Réduire le coût de la dette du groupe ferroviaire par un soutien budgétaire direct, plutôt que par des coupes dans l’exploitation.

Investir Dans Le Rail Et Améliorer Les Conditions De Travail

Sur le terrain, l’équation est connue : sans moyens, pas de sécurité, pas de ponctualité, et des équipes épuisées. Les organisations veulent des embauches, des outils fiables, et du temps de travail soutenable.

  • Plan pluriannuel d’embauches pour la maintenance, la conduite, l’accueil, la sûreté, avec formation qualifiante dès l’entrée.
  • Rénovation du réseau « du quotidien » (aiguillages, caténaires, signalisation) avant les grands projets vitrines.
  • Revalorisation salariale indexée sur l’inflation et reconnaissance des sujétions (nuits, week-ends, astreintes).
  • Amélioration des cycles horaires : repos garantis, fin des turn-over de dernière minute, effectifs tampons pour couvrir les absences.
  • Outils, pièces et logiciels à jour dans les ateliers pour éviter les pannes qui s’éternisent et les bricolages dangereux.

Protéger Le Service Public Ferroviaire Et Les Droits Des Agents

L’enjeu n’est pas seulement interne : c’est l’accès de tous et partout au train. Les syndicats défendent le maillage territorial et des droits sociaux qui tiennent la route, même quand le vent politique tourne.

  • Stopper les fermetures de petites lignes, de guichets et de points de service, et garantir l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
  • Encadrer strictement l’ouverture à la concurrence : pas de dumping social, mêmes règles de sécurité et de continuité du service.
  • Maintien des congés et des repos statutaires, refus des suppressions de jours fériés et des reculs sur la retraite ou la protection sociale.
  • Transparence sur l’usage de l’argent public : prioriser le service, pas la communication ou des projets gadgets.
  • Participation réelle des représentants du personnel aux décisions qui impactent l’exploitation et l’emploi, avec droit d’alerte opérationnel.

Autres Acteurs Syndicaux Affinent Leurs Stratégies

Cheminots en gilets fluorescents devant trains immobiles, ciel gris matinal.

Au-delà du trio majoritaire, d’autres organisations tracent leur propre chemin et peaufinent leur calendrier.

Sud-Rail Lance Un Appel Distinct Début Septembre

Sud-Rail a choisi une voie parallèle en maintenant un appel à la grève plus tôt en septembre. L’idée est simple: occuper le terrain avant la journée unitaire du 18 et montrer que la pression ne retombera pas entre deux dates. Le syndicat veut aussi mettre en avant ses marqueurs: emploi, sécurité, déroulement de carrière, pénibilité.

  • Tester le niveau de mobilisation dès le 10 septembre et ajuster les suites.
  • Installer un rapport de force continu pour peser sur les discussions.
  • Mettre en lumière des revendications jugées insuffisamment prises en compte par l’intersyndicale.
  • Garder une capacité d’initiative locale, dépôt par dépôt.

Franchement, cette stratégie comporte un pari: ne pas disperser les énergies. Mais Sud-Rail compte sur un effet d’entraînement vers le 18.

Sections Locales Préparent Assemblées Générales Et Préavis

Sur le terrain, les équipes syndicales se mettent en ordre de marche. Ce n’est pas glamour, mais c’est le nerf de la guerre: réunions, tracts, préavis, tout ce qui rend une grève tenable et légale.

  • Programmer des assemblées générales dans les gares, technicentres et établissements traction.
  • Déposer les préavis dans les délais et sécuriser la couverture juridique des grévistes.
  • Recueillir les attentes: salaires, effectifs, cycles horaires, sécurité des chantiers.
  • Répartir les rôles (piquets, info voyageurs, relais médias locaux).
  • Coordonner entre lignes et métiers pour éviter les « trous » dans la mobilisation.
  • Anticiper les services minimums et les remplacements pour limiter les galères inutiles.

Ce travail paraît administratif, mais sans lui, la journée du 18 ne tient pas debout.

Convergence Interprofessionnelle Se Dessine À L’Échelle Nationale

Le mouvement ne reste pas dans les rails, si on peut dire. Des appels circulent chez les transports urbains et l’aérien, avec l’idée d’un temps fort commun en mi-septembre. Des centrales nationales poussent aussi à une action élargie contre les coupes budgétaires.

  • Alignement de calendrier: RATP et plusieurs fédérations nationales visent le 18 septembre pour frapper large.
  • Ponts entre secteurs: ateliers interpro, cortèges communs, messages partagés sur la défense des services publics et des salaires.
  • Logistique coordonnée: parcours de manif, points d’info, consignes de sécurité.
  • Vigilance sur les risques: fatigue militante, contraintes légales, communication claire pour éviter la confusion entre les dates du 10 et du 18.

On le voit, chacun avance avec son style, mais l’objectif reste clair: peser collectivement, sans perdre l’élan local.

Et maintenant ?

Les trois syndicats majeurs de la SNCF ont donc lancé un appel clair : une grève le 18 septembre. Ils veulent que tous les cheminots se joignent à eux, que ce soit par la grève ou en participant aux manifestations prévues. L’objectif est clair : montrer une force commune face aux mesures budgétaires jugées trop dures. On verra si ce mouvement sera suivi et s’il aura l’impact espéré par les organisateurs.