Reprise économique : une récession moins dure que prévu ? Dernièrement, Bruno Le Maire, ministre des Finances, a souligné à l’Assemblée nationale des signes positifs dans le pays de reprise économique. Cela, à l’occasion d’un débat. Cependant, le ministre a aussi fait remarquer que ces indicateurs restaient trop fragiles pour qu’on puisse parler d’un retour à la normale dès 2023.
Une meilleure tendance
Ce récent bilan économique, dévoilé par Bruno Le Maire, représente indéniablement une tendance encourageante. Car il pourrait faire mentir l’estimation de 11 % de baisse de la productivité française, initialement prévue. Toutefois, le retour complet d’une forte reprise économique est peu probable avant 2023. En effet, depuis l’arrêt du confinement, les analyses mensuelles de l’Insee montrent une remontée de divers secteurs. Mais elle demeure encore partielle. Cela, pour environ 10.000 entreprises représentatives. En revanche, cette progression est meilleure qu’on ne le craignait. Ainsi, en juillet, cette embellie a atteint 7 %. Après avoir frôlé les 18 % en juin. Donc, on peut aujourd’hui constater un redressement économique sensible. Néanmoins, selon l’Institut de statistiques, l’indice enregistré reste relativement faible. En tous cas, par rapport à son niveau normal, avant le confinement.
Un optimisme naissant
Malgré tout, bien que fragile, un certain optimisme semble réapparaître dans de nombreux secteurs. Particulièrement dans la filière de l’hébergement et de la restauration. Pour preuve, on vient d’y enregistrer une hausse de 22 %. De même que dans l’immobilier. Où les transactions ont remonté de 14 %. Quant à l’emploi, il montre aussi des signaux positifs. Comparativement au mois précédent. Avec 10 % d’amélioration par rapport au mois de juin. Par ailleurs, la Direction de l’Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques, dépendante du ministère du Travail, confirme aussi ce début de reprise économique. Même si elle reste modérée.
Baisse de l’activité partielle
Aujourd’hui, un autre indicateur est satisfaisant en France. Celui de la décrue de l’activité partielle. Ainsi, en avril, cette situation professionnelle handicapante touchait 8,8 millions de travailleurs. Or en juin, elle ne concernait plus que 4,5 millions de salariés. De fait, parmi cette catégorie, le temps de travail a nettement augmenté. Avec une baisse de la moitié des heures chômées, entre mai et juin. D’ailleurs, en juin, le chômage partiel complet ne concernait plus que 7 % des salariés français.
Globalement, fin juin, on observait déjà le retour de six salariés sur dix sur leur lieu de travail. Alors qu’il ne dépassait pas 25 % en mars. Toutefois, Bruno Le Maire estime que s’attendre à une reprise économique de 8 % du PIB en 2021 est une estimation haute. Pour le moment, Bercy évalue à 4 % l’écart de richesse du pays « […] entre l’entrée dans la crise et sa sortie ». Toutefois, si le Plan de relance de l’exécutif tient toutes ses promesses. Celui-ci sera présenté dans le détail fin août. En attendant, dans l’ensemble, les PME françaises ont prévu une chute de leur chiffre d’affaires d’environ 15 %.
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