Après l’annonce officielle de possibles assouplissements des contraintes sanitaires à la mi-mai, douze Fédérations ont demandé à l’exécutif une réouverture des commerces « […] au plus tard le 10 mai ».
Un plaidoyer urgent pour la réouverture des commerces
Jeudi dernier, les principales Fédérations de commerçants franchisés et affiliés à de grands réseaux ont signé un plaidoyer dans Le Parisien. Cela, afin d’obtenir « […] une réouverture impérative de tous les commerces au plus tard le 10 mai ». En effet, pour 150.000 magasins contraints à la fermeture depuis le 3 avril dernier, le mois de mai est essentiel. Aujourd’hui, parmi les secteurs les plus touchés, on trouve celui de l’ameublement, de la chaussure et de la bijouterie. Et aussi du prêt-à -porter féminin. Ainsi que des enseignes importantes, comme Casa, Celio, But, Burton ou Beauty Success.
Concrètement, pour tous les points de vente de ces groupes, une réouverture rapide représente un enjeu crucial. Principalement, parce que le mois de mai constitue pour eux une période de forte activité. Et aussi parce que ces magasins ont subi une baisse de résultats de plus de 30 % depuis le début de l’année. Or, derrière ces enseignes, on trouve environ 800.000 emplois, aujourd’hui menacés. Sans parler des fournisseurs qui travaillent pour ces enseignes. Par conséquent, celles-ci affirment « […] chaque semaine de fermeture appauvrit et fragilise nos réseaux. »
Une situation qui s’aggrave de jour en jour
L’un des principaux arguments de ces secteurs à l’arrêt pour retravailler dès le 10 mai est le calendrier. En effet, le mois à venir « […] est plus important que mars ou avril ». Ainsi, en avançant la date de la reprise, l’exécutif leur permettrait de résoudre « […] des problèmes importants de trésorerie […] ». Et de limiter leurs stocks d’invendus. Ainsi, à court terme, cette décision pourrait éviter la fermeture de certains magasins. Par conséquent, la réouverture des commerces pourrait aussi limiter la disparition de nombreux emplois.
Les grandes enseignes défavorisées
De l’avis d’Emmanuel Le Roch, Délégué général de Procos, la Fédération représentante des commerces spécialisés, les aides gouvernementales ont jusqu’à présent profité aux petits commerçants. Certes, un soutien très utile, mais qui a parallèlement surestimé « […] la solidité des réseaux qui ont 200 ou 300 magasins […]. » En effet, derrière ces grandes enseignes, on trouve en fait de « petites exploitations ». Or, celles-ci ne peuvent pas non plus endurer des périodes de fermeture aussi longues que celles qu’elles subissent actuellement. Sous prétexte qu’elles seraient « non-essentielles ». Par conséquent, pour elles, la réouverture des commerces est devenue impérative. Notamment, pour toute la filière du textile, qui dépend beaucoup en mai des ventes traditionnelles de la Fête des Mères.
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