Pour une meilleure protection des agriculteurs, l’exécutif veut instaurer des prix minimaux de leurs produits.

Protection des agriculteurs : l’exécutif veut des prix minimaux

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Pour une meilleure protection des agriculteurs, lorsqu’ils négocient avec des distributeurs, l’exécutif voudrait instaurer des prix minimaux de transaction. Pour aller dans ce sens, Serge Papin, l’ancien dirigeant du groupe Système U, a remis un rapport. Celui-ci préconise des prix planchers sur les produits agricoles. Cela, afin de mieux préserver le travail des producteurs et des agriculteurs.

Des coûts non-négociables

Pour assurer une meilleure protection aux agriculteurs, l’exécutif veut instaurer des prix minimaux de leurs produits.

Pour assurer une meilleure protection aux agriculteurs, l’exécutif veut instaurer des prix minimaux de leurs produits.

Ce 25 mars, Serge Papin, ex-patron du groupe Système U, a remis un rapport à Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture. Ainsi qu’à Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’Industrie. Son but est de garantir une rémunération plus juste du travail des producteurs. En tous cas, des prix planchers qu’on attribue à leurs produits, pour une meilleure protection des agriculteurs. Ainsi, cette proposition pourrait faire éclore une nouvelle loi. Dont la particularité serait de rendre le coût fixe des matières premières agricoles « non-négociable ». Pour y parvenir, Serge Papin a proposé de passer des contrats pluriannuels, entre les agriculteurs et les grands distributeurs. Ces accords se baseraient alors sur des prix minimaux, non-négociables. Cela, avant la transformation des matières premières. Ce qui aurait pour avantage de mettre un terme à une guerre des prix à répétition, qui resurgit chaque année. Dont les conséquences sont très souvent défavorables aux agriculteurs. Ainsi, ces professions cesseraient d’être les grandes perdantes de ce processus récurrent.

La loi EGALIM en cause

La recommandation de Serge Papin se base sur la loi EGALIM, qu’il juge défaillante. En effet, selon lui, depuis sa mise en place en 2018, celle-ci n’a pas respecté ses engagements. Pour preuve, à l’heure actuelle, lors des négociations commerciales entre les distributeurs et les industriels, les prix que demandent les agriculteurs sont très souvent ignorés. Ce qui entraîne fréquemment des ventes à perte. Notamment, chez les éleveurs qui ont récemment subi une forte augmentation du prix des céréales. Or, celles-ci sont absolument vitales pour nourrir leur bétail. Pour contrer ce déséquilibre, Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, s’est montré favorable à un changement de système. Notamment, en cessant de passer par des négociations de prix strictement annuelles. Pour le ministre, il faut désormais instaurer « […] des contrats pluriannuels, avec des clauses de revoyure. ». Ce qui serait un changement majeur en faveur de la protection des agriculteurs, qu’il s’est engagé à défendre.

Vers une nouvelle loi de protection des agriculteurs ?

Dorénavant, aux yeux de Julien Denormandie, des prix minimaux des produits agricoles devraient servir à définir leurs véritables coûts de production. Et non l’inverse. Cela étant, est-ce que cette approche voulue des futures négociations entraînera une nouvelle loi… Seul l’avenir le dira. En tous cas, ça serait une avancée importante pour la protection des agriculteurs et éviter des abus commerciaux.



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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.


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