Prime à la conversion : un avantage qui va se réduire
Le 1er août 2019, l’accès à la prime à la conversion qui permet d’acheter une voiture électrique à un tarif plus avantageux sera réduit. En effet, cette aide ne concernera plus que les véhicules totalement électriques. De plus, une limitation fiscale s’y ajoutera, ce qui rendra ce coup de pouce beaucoup plus sélectif.
Une aide de l’Etat plus restrictive
Les automobilistes qui souhaitent acquérir un véhicule moins polluant vont devoir se dépêcher, s’ils veulent profiter de la prime à la conversion. En tous cas certains. De fait, à partir du 1er août, par décret, ce dispositif va devenir moins généreux. Ainsi, pour rouler plus vert, il faudra que le revenu fiscal de référence d’un acheteur ne dépasse pas, par part, 13.489 €.
Pour les ménages
De plus, pour les ménages souhaitant acheter un véhicule classé Crit’Air 2, il faut que leur revenu fiscal soit inférieur, par part, à 21.690 €. Sinon, ces ménages ne pourront pas en bénéficier. Cette limitation va sans doute empêcher certains foyers de changer de voiture. Cela devrait nettement limiter le renouvellement du parc automobile français. Au 14 juillet 2019, 250.000 demandes de prime à la conversion ont été déposées. Pour cette opération, le budget prévu dans la loi de finances 2019 était de 300 millions d’euros.
Moins d’émissions de CO2
Par ailleurs, les voitures à essence achetées devront satisfaire les critères de la prime à la conversion. Ainsi, leurs émissions de dioxyde de carbone devront être inférieures à 117 g/km. Auparavant, ce critère était de 122 g/km. Ce durcissement va donc exclure de nombreux véhicules de la prime à la conversion. Cela se ressentira beaucoup dans le marché des voitures d’occasion. Ainsi, les véhicules diesel d’occasion seront exclus du dispositif. En effet, le Gouvernement exige en plus qu’un véhicule bénéficiaire soit immatriculé après le 1er septembre 2019. Or, il faut savoir qu’un Français sur quatre achète chaque année un véhicule d’occasion. Pour les voitures neuves, par an, ce chiffre tombe à un Français sur 28 !
Les sommes accordées
Les critères pour bénéficier d’une prime à la conversion vont bientôt se resserrer.Un acheteur ayant un revenu fiscal n’excédant pas 13.489 euros peut bénéficier au maximum d’une prime pouvant atteindre 5.000 €. Ce, pour acquérir un véhicule 100 % électrique, neuf ou d’occasion. Cependant, la voiture achetée devra émettre moins de 20 g de CO2 au kilomètre. Les modèles émettant jusqu’à 116 g de CO2, classés Crit’Air 1 ou 2, ne pourront bénéficier que d’une prime de 3.000 €. Là encore, si l’immatriculation du véhicule est faite après le 1er septembre 2019.
Une tolérance
Par ailleurs, les foyers ayant un revenu fiscal trop élevé pourront quand même accéder à une prime de 2.500 €. A condition toutefois que la voiture achetée soit totalement électrique. Ou qu’elle soit hybride et rechargeable. De plus, elle devra n’émettre au maximum que 50 g de CO2 par kilomètre. Ce, pour un véhicule neuf ou d’occasion. Enfin, les acheteurs qui veulent acquérir des modèles prestigieux (plus de 60.000 €), doivent savoir qu’ils sont exclus du dispositif. Ainsi, Brune Poirson, secrétaire d’État à l’Écologie, souhaite limiter l’accès à la prime à la conversion.
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