Pratique du télétravail : un remède ou un risque ?
Lors de l’annonce de ce deuxième confinement, Jean Castex a précisé que la pratique du télétravail devra absolument se généraliser. Afin qu’il soit « le plus massif possible ». Au point que si un employeur ignorait cette directive, il s’exposerait à des sanctions. Cependant, même en respectant le nouveau protocole sanitaire, cette solution a ses limites.
Une consigne parfois inadaptée
Désormais, pour garantir la bonne santé des salariés et limiter la circulation du virus, la pratique du télétravail doit primer. Néanmoins, cette solution ne pourra pas être viable à long terme. Même si elle présentes des avantages indéniables. Car travailler à distance n’est pas une panacée. D’abord, parce que cette formule ne peut évidemment pas s’appliquer à toutes les professions. Ensuite, parce que cette mesure comporte elle-même des contraintes. Parfois nocives à la productivité. Comme l’a dernièrement déclaré Geoffroy Roux de Bézieux, le président du MEDEF. Selon lui, la pratique du télétravail ne peut pas être « l’alpha et l’oméga » d’une nouvelle approche professionnelle dans le pays. Car si elle comporte de nombreux avantages, elle pose aussi divers problèmes. Notamment en terme de management. Qui pratiqué à distance devient plus difficile.
Des risques à considérer
Parmi les risques de la pratique du télétravail, rester chez soi peut parfois provoquer des burn-out. Lorsqu’on ne sait pas se fixer des limites pour produire. Et pour certains salariés, ne plus travailler en entreprise entraîne progressivement un manque de motivation. A terme, cela génère forcément une baisse de résultats. Par ailleurs, même en mettant les enfants à l’école – une nette amélioration par rapport au premier confinement – séparer vie privée et vie professionnelle dans un lieu unique reste difficile.
Une solution transitoire
Lorsqu’on analyse les différents écueils de la pratique du télétravail, on comprend que respecter cette consigne sanitaire ne pourra qu’être une solution momentanée. Dont les limites vont rapidement se faire sentir. Bien que le Conseil d’Analyse Économique de Matignon ne constate, pour l’instant, qu’une faible perte d’efficacité. Celle-ci étant seulement de 1 %. Enfin, il faut souligner que la solution du travail à distance sera très handicapante lors de l’intégration de nouveaux embauchés dans les entreprises. Notamment, à cause de l’émulation nécessaire dans tous les postes commerciaux. Pour lesquels une formation de terrain reste indispensable. Or, en cette fin d’année, des milliers de jeunes diplômés vont arriver sur le marché du travail. Avec l’intention légitime de s’intégrer le plus vite possible. Après leur embauche. Donc, si possible, en télétravaillant peu.
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