Désormais, à Rouen, la nouvelle municipalité veut favoriser les projets d’urbanisme qui incluront plus de nature en ville. Cela, afin de respecter l’environnement. Sur place, cette volonté se doit d’inclure les promoteurs. Afin qu’ils en tiennent compte dans leurs futurs programmes.
Une politique respectueuse et résiliente
Récemment, l’écologiste Fatima El Khili, adjointe chargée de l’urbanisme, a présenté ses futures ambitions environnementales pour Rouen. Cela, lors d’une récente réunion à laquelle assistaient des bailleurs sociaux, des promoteurs et plusieurs architectes. Tous impliqués dans les prochains projets de l’habitat de la ville.
Face à eux, l’adjointe a expliqué la politique qu’elle souhaitait mener. Avec comme leitmotiv, les moyens d’apporter plus de nature en ville. Entre autres, en limitant l’artificialisation des sols afin de garantir aux habitants un cadre de vie agréable. Notamment, en gardant à l’esprit l’importance d’aménager des espaces en extérieur où la verdure aura sa place. Cette volonté implique que chaque promoteur devra d’abord lui présenter tout projet, avant d’en lancer la construction. Pour appliquer une politique urbaine qui ne sera plus seulement dictée par une logique d’investissement. En clair, faire en sorte de mieux construire la ville.
Combien de logements ?
Au cours de sa présentation, Fatima El Khili a également abordé la question du nombre de logements à construire à Rouen. En effet, l’année dernière, 1.445 ont été livrés. Alors que la ville considère qu’il n’en faudrait pas plus de 720 par an. Cela, durant les six prochaines années. Ce qui constitue un point de désaccord avec Christophe Demouilliez, Président de la Fédération des promoteurs immobiliers de Normandie. Selon lui, il ne faut pas ralentir la construction du neuf, car il pense que cela va « […] mathématiquement faire augmenter le prix de l’ancien […] ». Alors que celui-ci est déjà en hausse.
Ainsi, la question du futur développement de certains quartiers, notamment à l’ouest de la ville, reste à préciser. Bientôt, ce débat pourrait entraîner un ralentissement de certains programmes immobiliers. Par ailleurs, cette question a besoin en amont que l’on définisse au préalable les besoins en espaces verts des zones concernées. Ou encore, en ce qui concerne leurs services publics.
Plus de nature en ville : réfléchir avant de construire
A l’avenir, pour éviter tout faux pas, Fatima El Khili a proposé de mettre en place une charte du « bien construire ». Ainsi que la création d’ateliers thématiques, portant sur l’élaboration d’un urbanisme apaisé. Pour l’instant, cette perspective n’enchante pas les promoteurs rouennais, qui y voient un frein. Cependant, en attendant, Christophe Demouilliez s’est montré conciliant. En déclarant « Maintenant, je participerai aux discussions. » Ce qui contribuera sans doute à atteindre l’objectif local de mettre plus de nature en ville.
- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article sur plus de nature à rouen.fr