La mission des satellites iraniens Paya Zafar-2 Kowsar marque une nouvelle étape. Trois engins rejoignent l’orbite basse depuis le cosmodrome russe de Vostotchny. L’un d’eux, Paya, embarque des outils d’intelligence artificielle avancés. L’ensemble illustre la montée en puissance du programme spatial iranien.

Ce lancement complète l’analyse du pilier satellites iraniens lancés depuis la Russie .

Paya, le satellite vedette, doté de capacités IA

Paya pèse environ cent cinquante kilos, selon les sources iraniennes. Il se présente comme le plus avancé des satellites iraniens actuels. Son rôle principal concerne l’imagerie et la télédétection. L’IA embarquée améliore la qualité et la pertinence des données reçues.

Elle permet de filtrer les images inutiles et de détecter des changements. Elle réduit aussi le volume de données à renvoyer vers le sol.

Zafar-2 : un satellite académique pour la télédétection

Zafar-2 serait développé en lien avec des institutions académiques. Il participe à la collecte de données pour la recherche et l’enseignement. Ses capteurs servent à analyser les sols, les cultures et les milieux naturels. Il renforce l’autonomie iranienne en matière de données environnementales.

Cette dimension officielle nourrit le discours sur un programme civil. Elle coexiste avec des usages potentiellement plus stratégiques.

Kowsar 1.5 : un satellite privé pour l’observation de la Terre

Kowsar 1.5 aurait été conçu par un acteur privé iranien. Il illustre l’émergence d’un secteur spatial commercial en Iran. Il fournit des images utiles pour la cartographie et la gestion des risques. Il peut servir des opérateurs publics comme des clients privés.

Cette ouverture s’inscrit dans une tendance mondiale de “new space”. Elle reste toutefois encadrée par l’État et par les sanctions internationales.

Caractéristiques communes : orbite basse et résolution métrique

Les trois satellites rejoignent une orbite basse autour de cinq cents kilomètres. Ils offrent une résolution de l’ordre de quelques mètres pour les images. Cela permet de suivre finement l’évolution de surfaces importantes. Ces caractéristiques restent sous le seuil des systèmes militaires les plus précis.

L’article satellites et renseignement militaire expliquera ces limites.

Lancement depuis la Russie : un symbole politique fort

Le choix de la fusée Soyouz et du site russe possède une portée symbolique. Il souligne la confiance de l’Iran dans la fiabilité des lanceurs russes. Il montre aussi l’isolement croissant de Moscou et de Téhéran vis-à-vis de l’Ouest. Les deux pays partagent un discours commun sur les sanctions jugées injustes.

Le satellite coopération spatiale Russie Iran analyse cette alliance.

Conclusion : un trio de satellites aux usages multiples

La mission des satellites iraniens Paya Zafar-2 Kowsar relève d’abord de l’observation. Elle renforce l’autonomie de Téhéran en matière de données spatiales. Elle nourrit pourtant aussi les craintes occidentales sur les usages possibles.

Cette ambivalence définit le cœur du débat jusqu’en 2026. Elle justifie une vigilance technique plutôt qu’une peur purement fictive.