Ménager les sapins : empêcher les coupes rases
A l’heure où la demande en arbres de Noël a cessé, il est important de rappeler qu’il faut ménager les sapins. En effet, l’exploitation de ces conifères doit aussi respecter des principes de maintien de la biodiversité. En tenant compte, d’après les experts forestiers, de ressources qu’il faut éviter d’épuiser. Afin d’obtenir une exploitation plus durable et harmonieuse de ces arbres festifs. Sur ce point, l’Allemagne nous montre l’exemple.
Une ancienne tradition
Dans les Vosges, jusqu’à la plaine d’Alsace, la production de sapins est une tradition qui remonte aux années 1500. Ici, génération après génération, le sapin français cohabite avec bonheur avec son cousin américain, le pin Douglas. Il faut préciser que dans cette région, les sylviculteurs savent comment faire prospérer ces deux familles d’arbres. Et ménager les sapins. En employant la manière douce. Afin d’obtenir des spécimens de grande qualité. Cela, en reproduisant un modèle économique venu d’Allemagne. Basé sur des principes moins productivistes que ceux suivis par certains producteurs français. Notamment, en évitant les plantations dites « monospécifiques ». Néfastes à la biodiversité. Surtout si ensuite on coupe trop vite les sapins produits.
Une régénération plus naturelle
A l’inverse des coupes rases, une régénération plus naturelle est tout à fait possible. Car en laissant mourir certains arbres, cela nourrit le cycle naturel des forêts. Entre autres, grâce à l’humus fourni aux sols par les bois morts. De plus, en pratiquant aussi volontairement des coupes irrégulières. Ce qui, au final, entraîne un processus écologique stable. Qui favorise une diversité génétique d’arbres plus résistants. En permettant également d’obtenir des sapins mieux ancrés dans les sols. Ce qui est très utile en cas de tempêtes. A l’inverse du résultat obtenu avec des prélèvements trop systématiques. Faits en trop grande quantité. Enfin, cette gestion plus douce des forêts, pour ménager les sapins, permet aussi de limiter la prolifération des parasites. Souvent préjudiciables à la bonne santé des arbres. Par conséquent, la sylviculture douce n’a que des avantages.
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