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Cropped Les Portables Vendus Sur Le Marche Du Reconditionne Attirent De Plus En Plus

Marché du reconditionné : un secteur en très bonne santé

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Marché du reconditionné : les portables de seconde main se vendent bien

Actuellement, le marché du reconditionné a le vent en poupe. Il est même en train d’acquérir ses lettres de noblesse auprès des consommateurs. Tirée par les ventes de smartphones remis à neuf, cette nouvelle tendance séduit de plus en plus d’adeptes, conquis par des prix très attractifs.

Un vaste réservoir potentiel

En 2017, le marché du reconditionné représentait environ 10 % des ventes globales de smartphones. Soit, à l’époque, plus de 2 millions d’unités vendus, selon une étude réalisée par l’IFOP. Ainsi, on estime qu’en France, un consommateur sur cinq a déjà acheté un téléphone portable reconditionné. Et ce marché n’est pas prêt de se tarir ! En effet, presque 37 % des usagers interrogés dernièrement déclarent être prêts à s’acheter un smartphone de ce type. Au total, le marché du reconditionné pourrait potentiellement friser les 9 millions de portables. Par conséquent, ce réservoir d’appareils prendra encore des années avant de s’assécher.

Les portables neufs à la peine

Parallèlement, dans l’Hexagone, le marché des smartphones neufs montre des signes de faiblesse. En effet, l’année dernière, ses ventes ont chuté d’un peu moins de 7 %. Une régression qui se retrouve dans le bond du marché du reconditionné. Logiquement, celui-ci a bénéficié d’une hausse de 7 %. De fait, ce secteur profite aujourd’hui de plusieurs atouts. Son premier est évidemment le prix. Il attire environ 75 % des acheteurs. De plus, ses tarifs plus doux permettent d’acquérir des appareils qui appartiennent au haut de gamme. Une motivation qui tente plus d’un tiers des clients du marché du reconditionné. Enfin, les étiquettes qui dépassent les 1.000 €, souvent pratiquées par Samsung et Apple, champions de ce segment élitiste, effraient bon nombre de consommateurs. Ces derniers, bloqués par cette frontière psychologique, se tournent alors vers des portables remis à neuf, qui offrent en plus une garantie. D’ailleurs, celle-ci dépasse parfois les six mois prévus par la loi.

L’avantage d’une économie verte

Les portables proposés sur le marché du reconditionné séduisent les consommateurs.

Autre aspect favorable à ce secteur, aux yeux des consommateurs écoresponsables, le marché du reconditionné est porteur d’une image positive d’économie circulaire et de circuit court. Par ailleurs, on sait que ce marché favorise en plus l’emploi. Ainsi, des enquêtes ont montré que le fait de recycler des appareils était un déclencheur d’achat chez plus d’un tiers des clients. Et pour les vrais écologistes, ils savent que l’empreinte carbone d’un smartphone reconditionné est dix fois inférieure à celle d’un smartphone neuf. A terme, cela représente des millions de tonnes de CO2 économisées !

Plein d’appareils restent inutilisés

Pour les spécialistes du marché du reconditionné, une énorme proportion de la population reste encore à persuader à propos des avantages d’acheter un portable reconditionné. Mais pour continuer à alimenter ces clients potentiels, il faudrait que plus de Français se décident à revendre leurs anciens téléphones. En effet, ils sont encore trop nombreux à les laisser inutilisés au fond d’un tiroir. L’argument pour expliquer cette inertie est souvent celui de vouloir garder un portable de secours. Ou encore la crainte de se faire voler ses données, contenues à l’intérieur de ces appareils. Ainsi, près de 90 % des anciens smartphones demeureraient sans emploi, alors qu’ils pourraient être remis en vente. Par conséquent, le marché du reconditionné doit aussi faire des efforts pour réussir à convaincre.



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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.