L’agri-bashing : trop c’est trop !
Hier, une journée de manifestations, ce 8 octobre, a eu lieu dans toute la France. Elle a exprimé toutes les difficultés que les agriculteurs affrontent aujourd’hui. Ainsi, après la sécheresse, la grêle et les traités internationaux, les agriculteurs doivent en plus lutter contre l’agri-bashing. Cette tendance croissante des citadins à faire d’eux des pollueurs irresponsables est devenue intolérable.
Rétablir le dialogue pour lutter contre l’agri-bashing
Pour faire changer les mentalités sur leur métier, les agriculteurs ont multiplié les moyens d’action. Avec, en ligne de mire, la volonté de dialoguer et d’expliquer leur quotidien. A tous ceux qui ne le connaissent pas. Pour cela, hier, de nombreux paysans ont rencontré des automobilistes, sans les bloquer. Le but étant de faire de la pédagogie au sujet de leur profession. Ainsi, ils ont distribué des tracts explicatifs, pour lutter contre l’agri-bashing. Par ailleurs, les paysans ont rencontré de nombreux élus, maires et préfets. En venant parfois sur leurs tracteurs. Cela, afin d’expliquer toutes leurs difficultés actuelles. Enfin, pour rassurer les citoyens curieux ou inquiets, des numéros verts étaient prévus. Grâce à eux, les citadins ont pu échanger avec les paysans. De fait, ils ont exprimé leurs craintes sur les épandages de pesticides, près des habitations.
Un mouvement contre l’agri-bashing suivi dans de nombreuses villes
En Ardèche, les syndicats FDSEA et Jeunes Agriculteurs ont rencontré la préfète, à Saint-Laurent-Sous-Coiron, pour exprimer leurs problèmes. A Valence, le slogan choisi par les manifestants résumait à lui seul le rejet que ressentent les agriculteurs aujourd’hui. Sur leurs banderoles, contre l’agri-bashing, ont pouvait lire « France, veux-tu encore des paysans ? ». Une façon claire d’interpeller les élus et les citoyens. Une réaction contre le refus d’être stigmatisés. En effet, pour le monde paysan, l’absence de respect est devenu trop lourd à porter. Pour ce secteur, le besoin d’expliquer leur utilisation responsable des pesticides est maintenant une priorité. Avec le souci de convaincre les citadins. En faisant comprendre que les agriculteurs savent que ces produits chimiques impliquent des précautions d’utilisation.
Des perspectives commerciales inquiétantes
Le monde rural ne veut plus être pénalisé par un agri-bashing aveugle.Par ailleurs, la mise en place du CETA, ce traité avec le Canada, et des accords commerciaux prévus avec le Mercosur, provoquent de nombreuses inquiétudes. A ce sujet, le préfet de la Drôme, Hugues Moutouh, a rencontré les agriculteurs pour les rassurer. Il leur a expliqué qu’ils ne seront pas perdants.
Des actions généralement bien perçues
Globalement, les agriculteurs ont reçu un bon accueil de la part des automobilistes, lors de leurs distributions de tracts. De la même façon, les numéros verts ont permis de dissiper certains malentendus. Notamment en expliquant que les paysans respectaient souvent des normes de sécurité dans leurs usages des pesticides. Ainsi, leur refus de l’agri-bashing systématique, sans fondement, a sans doute modifié certains a priori.
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