Consultation citoyenne : une vaste opération de concertation
La semaine dernière, une grande consultation citoyenne a commencé. Elle doit permettre aux Français de s’exprimer jusqu’à la fin de l’année sur un sujet très controversé : la réforme des retraites. Ainsi, des sujets brûlants pourront être jugés. Comme la mise en place d’un système universel et la disparition des régimes spéciaux. Ou encore, l’âge réel de départ à la retraite. Tous seront largement commentés et discutés.
Pour donner son avis
Le 3 octobre dernier, Emmanuel Macron a lancé une grande consultation citoyenne. Elle va concerner son projet de loi portant sur la future réforme des retraites. Ainsi, les principaux thèmes de cette évolution seront consultables sur ce lien Internet. Déjà, trois principaux modules s’offrent aux visiteurs. Le premier est un bref questionnaire, dans lequel on peut exprimer les points qu’on juge prioritaires. Ensuite, avec la rubrique « Donner votre avis », on peut dire ce que l’on pense des première propositions provenant du rapport Delevoye. Celui-ci a été rendu public l’été dernier. Enfin, via un dernier volet, les Français peuvent poser une question au Haut Commissaire sur ce projet de réforme.
Un succès immédiat
Le Gouvernement va permettre aux Français de s’exprimer par une vaste consultation citoyenne.Dès sa mise en ligne, le site Internet de la consultation citoyenne a recueilli plus de 600 questions. Elles s’adressaient à Jean-Paul Delevoye. Grâce à une restitution, les réponses seront connues dès le début de l’année 2020. A Rodez, ce 3 octobre, Emmanuel Macron a précisé qu’on entrait ainsi « […] dans une double phase de concertation avec les partenaires sociaux et un grand débat public ». Tout en ajoutant « […] je vais être clair, je veux qu’on aille vers ce système universel à l’avenir. » Pour le Président, le principe de base de ce nouveau système universel devra permettre, pour chaque euro cotisé, d’accéder aux mêmes droits pour chaque Français. Ce, quel que soit son métier ou son statut. Par conséquent, cette nouvelle approche devrait faire disparaître les 42 régimes existants. Donc, par définition, les régimes spéciaux.
Des refus déjà connus
Ce projet de suppression des régimes de retraite de certaines professions a déjà rencontré une farouche opposition. Elle occupera sans doute une large place dans cette consultation citoyenne. De fait, de nombreux syndicats et organisations professionnelles ont rejeté cette future perspective. Par ailleurs, le fait que le chef de l’Etat répète que l’âge légal de départ restera fixé à 62 ans reste peu convaincant. En effet, l’ambiguïté sur l’âge pivot de 64 ans demeure. On peut comprendre que les décotes imposées à tous ceux qui voudront partir « tôt » peuvent aisément obliger à repousser son âge de départ réel. Ainsi, le sujet tabou de l’obligation de travailler plus longtemps reste donc en suspens.
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