Débits ultra-rapides : ils vont devenir possibles
L’ARCEP, le Régulateur des télécoms, vient de retenir onze projets permettant de rendre active la bande de fréquence 26 GHz. Celle-ci sera entièrement dédiée à la technologie 5G. Pour la téléphonie mobile, les performances atteignables via cette nouvelle bande de fréquence représente un bond technologique. En effet, elle permettra d’accéder enfin à des débits ultra-rapides.
Des possibilités nettement accrues
Actuellement, la portion d’ondes attribuée à la 5G est principalement la bande dite des « 3,5 GHz ». Dans le détail, celle-ci s’étend en fait de 3,4 GHz à 3,8 GHz. Cependant, pour satisfaire tous les futurs besoins de la 5G, aussi bien publics qu’industriels, plusieurs tranches du spectre électromagnétique disponible seront utilisées. Or, la bande des 26 GHz, qualifiée de « millimétrique », a été repérée par l’ARCEP comme une tranche extrêmement prometteuse. En effet, elle bénéficie à la fois d’une largeur importante et d’une capacité à offrir des débits ultra-rapides, jusqu’à présent « inégalés ».
Une bande de fréquences fulgurante
L’Agence Nationale des Fréquences, l’ANFR, confirme également ses grandes qualités de débits, très supérieures à la bande 3,5 GHz. D’ailleurs, l’Agence présente le bande 26 GHz comme étant « […] la plus élevée jamais utilisée en technologie cellulaire. » Ainsi, elle devrait devenir le canal idéal pour « la fibre sans fil ». Autrement dit, elle sera la véritable porte d’entrée du Très Haut Débit, promis par la 5G. Toutefois, elle devra quand même être « aidée » par les bandes 3,5 GHz et 700 MHz. De fait, celles-ci lui sont malgré tout supérieures dans certains domaines. Notamment, concernant leur portée et leur excellent taux de pénétration dans les bâtiments.
Une phase de tests impérative
Jusqu’à présent, aucune bande de fréquences dite « millimétrique » n’a été utilisée sur le territoire pour un réseau mobile. Par conséquent, avant d’acheminer ce type de communications via la bande 26 GHz, il faudra d’abord effectuer des essais. Précisément pour cette raison, l’ARCEP vient de retenir onze projets de plateformes de tests. Celles-ci seront donc bientôt activées sur plusieurs sites. Notamment à Bordeaux, Paris, Paris-Saclay, La Défense, Le Havre, La Défense, Lyon, Meudon, Rennes, Saint-Priest et Saint-Quentin-en-Yvelines. En majorité, ces projets seront conduits par Orange et Bouygues Telecom. Ces diverses expérimentations pourront durer jusqu’à trois ans. Elles devront commencer au plus tard le 1er janvier 2021. Ces expérimentations auront la particularité de ne pas être exclusivement réservées aux opérateurs. Ainsi, des tiers pourront aussi y mener des tests sur des débits ultra-rapides.
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